Dans un communiqué, ce mercredi 13 août, le secrétaire exécutif du Front démocratique socialiste (FDS) a salué l’adoption par le gouvernement d’un projet d’ordonnance portant amnistie générale devant notamment bénéficier à l’ex-lieutenant Kelly Ondo Obiang et à ses complices. Me Anges Kevin Nzigou, rappelle néanmoins que l’initiative des autorités «n’efface pas la mémoire des faits», mais qu’elle offre «la possibilité de dépasser les blessures, de surmonter les rancunes».  

Anges Kevin Nzigou, secrétaire exécutif du FDS. © GabonReview

 

Le FDS salue ce mercredi un «acte de justice, d’unité et de lucidité politique» après l’annonce, la veille, par le gouvernement de l’adoption d’un projet d’ordonnance portant amnistie générale au bénéfice des auteurs, coauteurs et complices, militaires ou civils, impliqués dans les événements survenus au Gabon entre le 29 août et le 04 septembre 2023, ainsi qu’aux faits liés à la tentative de coup d’État du 7 janvier 2019. Cette décision, prise conformément aux articles 99 et 170 de la Constitution, marque un tournant décisif dans le processus de réconciliation nationale amorcé par le pays.  

Me Anges Kevin Nzigou, secrétaire exécutif du jeune parti politique, a néanmoins indiqué que cette initiative des autorités, qui entraîne «l’extinction de l’action publique, l’effacement des condamnations, la cessation des peines et incapacités, la libération des détenus concernés», tout en interdisant «toute mention résiduelle dans les dossiers administratifs ou judiciaires», «n’efface pas la mémoire des faits». Celle-ci ouvre toutefois la voie à «un apaisement sincère». D’autant qu’elle offre «la possibilité de dépasser les blessures, de surmonter les rancunes et de s’engager ensemble dans la construction d’un Gabon plus juste, plus uni et plus prospère».

Mémoire, dépassement et réhabilitation

Si les autorités ont souhaité que cette mesure ait des effets juridiques étendus, c’est qu’elle intervient dans un contexte particulier marqué par la volonté de refermer une période douloureuse de l’histoire nationale, tout en réhabilitant certaines figures emblématiques, dont fait partie l’ex-lieutenant de la Garde républicaine Kelly Ondo Obiang, incarcéré à la prison centrale de Libreville depuis six ans. Le FDS y voit un symbole fort. Le parti de Me Nzigou s’est en effet félicité de la réhabilitation de l’ancien militaire qu’il loue pour «sa droiture, son courage et ses convictions profondes». Sa réintégration dans le débat public est perçue comme un geste fort en faveur de l’inclusion.

Le Front démocratique socialiste invite par ailleurs les citoyens à saisir l’opportunité offerte par les autorités de la 5e République pour renouer avec «l’esprit de fraternité nationale» et bâtir un avenir commun. Nul doute que cette amnistie s’inscrit également dans une série de gestes d’ouverture du gouvernement, qui cherche à restaurer la confiance et à mobiliser les forces vives du pays. Elle pourrait de ce fait influencer les prochaines échéances électorales et redéfinir les équilibres politiques.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Maganga Octave dit :

    Il se perd ce jeune homme. En quoi cette amnistie constitue une avancée vers la réconciliation ? Il parle comme si cette amnistie concernait les émeutes post-électorales… Depuis qu’il est ami à Oligui, il se perd celui-là

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