Alors que la planète cherche un nouvel élan face à l’urgence climatique et aux inégalités persistantes, le Gabon entend rappeler sa singularité : un patrimoine forestier exceptionnel et une vision de développement qui conjugue environnement et progrès humain. Dans cette chronique, Adrien NKoghe-Mba* esquisse la feuille de route d’un pays décidé à faire dialoguer protection de la nature, transition énergétique et investissement dans la jeunesse, au cœur de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies.

La transition énergétique est au cœur d’un avenir où le Gabon mise sur des énergies propres et accessibles. © GabonReview

 

La semaine de haut niveau de la 80ᵉ session Assemblée générale des Nations unies se déroule cette semaine dans un contexte mondial marqué par l’urgence climatique, les inégalités persistantes et la nécessité de trouver des voies de développement plus durables. C’est une tribune où chaque pays vient rappeler sa vision et ses priorités, et où le dialogue multilatéral prend toute son importance.

Pour le Gabon, cette rencontre internationale est l’occasion de réaffirmer son rôle et sa responsabilité dans plusieurs domaines essentiels.

La lutte contre le changement climatique figure au premier rang. Fort d’une couverture forestière exceptionnelle, qui représente un atout à l’échelle planétaire, le Gabon s’inscrit parmi les pays qui apportent une contribution décisive à l’équilibre climatique mondial. Les politiques de conservation, de gestion durable et de valorisation des forêts sont autant de leviers pour conjuguer préservation de la nature et développement économique.

La protection des forêts du bassin du Congo va de pair avec cet engagement. Deuxième massif forestier du monde après l’Amazonie, il est un régulateur climatique et un réservoir de biodiversité. Le Gabon y joue un rôle moteur, démontrant que la gestion raisonnée des ressources naturelles peut devenir un modèle de coopération régionale et internationale.

La transition énergétique constitue un autre pilier de la vision gabonaise. Dans un monde en mutation, où l’avenir se construit sur des énergies propres et accessibles, le Gabon explore de nouvelles voies : diversification du mix énergétique, investissements dans les renouvelables et amélioration de l’efficacité énergétique. L’objectif est double : répondre aux besoins de développement tout en contribuant à la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Enfin, l’investissement dans la santé, l’éducation et la jeunesse rappelle que le développement durable ne peut se limiter à l’environnement. Il doit aussi être humain. Miser sur la formation, la protection et l’épanouissement des jeunes générations, c’est préparer l’avenir en donnant à chacun les moyens de participer activement au progrès de la nation et au rayonnement du continent africain.

En inscrivant ces priorités à l’agenda des Nations unies, le Gabon montre que la défense du patrimoine naturel et le souci du développement humain ne sont pas des chemins parallèles, mais bien les deux faces d’un même avenir. Un avenir qui exige coopération, solidarité et vision commune.

*Président de l’association Les Amis de Wawa pour la préservation des forêts du bassin du Congo.

 

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GR
 

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