Le PDG retire ses recours électoraux contre l’UDB : deal ou geste de décrispation politique ?

Après avoir introduit 20 recours à la Cour constitutionnelle aux fins d’invalidation des candidatures de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) aux élections législatives et locales, le Parti démocratique gabonais (PDG) a décidé de les retirer. Un revirement qui pose question.

Le président du PDG, Blaise Louembé. © D.R.
Dans un tournant inattendu du processus électoral en cours, le Parti démocratique gabonais (PDG), à travers son président, a finalement décidé du retrait de ses 20 recours introduits devant la Cour constitutionnelle contre les candidatures du parti Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Cette décision, formalisée dans une lettre datée du 4 septembre et adressée au président de la haute juridiction, est loin d’être fortuite. Pour certains, elle marque un geste significatif d’apaisement après les nombreuses critiques issues de la récente publication des listes de candidatures aux élections législatives et locales prévues le 27 septembre prochain. D’autres croient y voir le résultat d’un «deal» entre l’ex-parti au pouvoir et le parti présidentiel.
Quoi qu’il en soit, ce geste, bien que juridiquement simple, revêt une portée politique majeure. Dans sa correspondance, Blaise Louembé invoque quant à lui des dispositions légales et réglementaires en vigueur pour notifier le désistement d’instance des recours engagés par sa formation. Au sein du parti, on défend que cette initiative traduit une volonté de «privilégier le dialogue», un mot cher à la formation, à l’approche des scrutins à venir. Ce désistement s’inscrirait donc dans une dynamique de décrispation dans un pays où les recours électoraux sont souvent perçus comme des leviers de confrontation entre formations politiques.
Le retrait des recours du PDG contre l’UDB pourrait ouvrir la voie à une recomposition des rapports entre les deux partis. Certains analystes évoquent la possibilité d’un rapprochement stratégique, voire d’une future collaboration parlementaire. S’agirait-il finalement d’un calcul politique ?
Quoi qu’il en soit, cette décision allège la charge de la Cour constitutionnelle, qui pourra se concentrer sur les autres dossiers en instance, et accélérer la validation des candidatures.

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