Liberté de la presse : le Gabon prépare la venue de Reporters sans frontières

À quelques jours de la visite d’une délégation de Reporters sans frontières, le ministre de la Communication et des Médias, Paul-Marie Gondjout, a réuni le 3 septembre les acteurs de la presse publique et privée. Objectif : harmoniser les préparatifs et mettre en avant les acquis récents en matière de liberté de la presse au Gabon.

Le ministre de la Communication et des Médias, Paul Marie Gondjout, échangeant avec les responsables de la presse publique et privée, le 3 août 2025. © Capture d’écran
Réunis autour du ministre de la Communication et des Médias, Paul Marie Gondjout, le 3 septembre 2025, les représentants de la presse publique et privée ont dressé un état des lieux en amont de la venue prochaine de Reporters sans frontières (RSF). «C’est en vue de meubler convenablement cette mission que nous sommes venus voir le ministre aujourd’hui pour lui en faire état et puis mettre en place tout le protocole qui devra avoir lieu tout au long de leur présence ici au Gabon», a expliqué Désiré Ename, directeur de publication d’Échos du Nord.
Cette visite intervient dans un climat marqué par une amélioration notable de l’environnement médiatique. Depuis le 3 mai 2025, le Gabon a progressé de 15 places dans le classement mondial de la liberté de la presse de RSF, passant du 56e rang en 2024 à la 41e place sur 180 pays, devant certaines démocraties africaines et occidentales. «La sérénité au niveau de la presse n’était pas celle que nous connaissons aujourd’hui. Je pense qu’on est rentré dans une ère où la presse peut dire, peut parler et qui est mieux encadrée parce que, pour une première fois quand même, le principe de la liberté de la presse est reconnu dans la Constitution», a-t-il ajouté.
Depuis le 30 août 2023, aucun journaliste ou collaborateur des médias n’a été tué ni détenu pour ses écrits. La profession bénéficie de conditions d’exercice plus favorables, avec une diversification croissante des supports : journaux quotidiens, hebdomadaires, mensuels, presse en ligne, radios et télévisions. Tous publient et analysent sans craindre la répression.
L’arrivée prochaine de Reporters sans frontières à Libreville devrait ainsi permettre de constater de visu ce nouveau paysage médiatique, façonné dans l’après-coup de libération et marqué par une volonté affichée de garantir une information libre et fiable pour tous.

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