À la mairie du 5e arrondissement, un atelier a réuni ce 3 septembre 2025 les chefs de quartiers et acteurs communautaires autour du programme «Nos Droits, Nos Vies, Notre Avenir (O3)». Objectif : faire des leaders locaux des ambassadeurs de l’éducation complète à la sexualité et du bien-être des jeunes.

Marie-Louise Benedicta Boutamba, responsable du programme O3 (micro) délivrant son message aux chefs des quartiers, le 3 août 2025. © GabonReview

 

La salle de la mairie du 5e arrondissement de Libreville a accueilli ce mercredi 3 septembre un atelier de sensibilisation des leaders communautaires sur l’éducation à la santé et au bien-être (ESBE). Une initiative du Bureau de l’Unesco à Libreville, dans le cadre du programme O3, qui vise à renforcer l’engagement et les capacités des chefs de quartiers afin d’en faire des relais incontournables dans la promotion de l’éducation complète à la sexualité (ECS).

«Les Chefs des quartiers, vous êtes les piliers de nos communautés, les gardiens de nos valeurs, et les voix écoutées dans nos quartiers», a rappelé Marie-Louise Benedicta Boutamba, responsable du programme O3. Selon elle, les statistiques sont préoccupantes : 81 % des filles-mères voient leur avenir brisé par des grossesses précoces, dont 9 % avant 15 ans ; la prévalence du VIH atteint 1,4 % chez les jeunes de 15 à 24 ans ; et plus d’un tiers des violences en milieu scolaire sont de nature sexuelle. Face à ces défis, l’ESBE est présentée comme «un bouclier scientifique» pour protéger les jeunes contre les grossesses précoces, les IST/VIH/Sida, les violences basées sur le genre et la consommation de drogues.

Un instant de la séance de travail. © GabonReview

Les participants ont pris part à des ateliers interactifs, des présentations de données scientifiques et des échanges communautaires visant à co-créer des messages adaptés aux réalités locales. «Il n’est plus question d’être silencieux, mais de faire autant de bruit que possible afin que nous renversions la tendance. L’urgence est là», a insisté Norbert Rodrigue Essone Mba, secrétaire général de la mairie du 5e arrondissement.

À l’issue de cette rencontre, des résultats concrets sont attendus : sensibiliser les communautés de Libreville, Owendo et Akanda, réduire de moitié la désinformation sur l’ECS dans les médias et réseaux sociaux, et renforcer la collaboration entre leaders communautaires, écoles, centres de santé et ONG locales pour un meilleur suivi des jeunes.

 
GR
 

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