Le dossier du «licenciement abusif» de 102 employés de la société Africa Rail, pour motif économique, est désormais sur la table du ministère du Travail. Si certains parlaient de «décision hasardeuse», d’autres évoquaient «la précarisation de 102 familles». En réaction ce mercredi 28 mai, le département ministériel en charge du Travail apporte des éclaircissements sur cette affaire qui alimente la chronique. «Si les faits évoqués – absence de procédure formelle, non-paiement des salaires, usage abusif de la force, dissimulation de documents – sont confirmés, des sanctions exemplaires seront prises », a averti le premier responsable de ce département.

Le ministre du Travail assure qu’il «veillera au respect scrupuleux des droits des 102 salariés» de la société Africa Rail. © GabonReview

 

L’affaire des licenciés de la société Africa Rail, une entreprise du secteur des chemins de fer, alimente actuellement la chronique, dans les chaumières, d’autant plus que le gouvernement gabonais multiplie les stratégies pour lutter contre le chômage. En conséquence, le licenciement de 102 employés d’une société, pour quelques raisons que ce soit, apparait comme un coup donné aux efforts fournis par les autorités. C’est en cela que le ministère du Travail, du Plein emploi et du Dialogue social apporte des précisions sur ce dossier afin d’apaiser toutes les parties.

Traité conformément aux textes en vigueur

Dans le texte parvenu à la Rédaction de GabonReview, ce mercredi 2 mai, le ministère affirme avoir été saisi et a traité ce dossier conformément aux textes en vigueur.

Faisant l’état d’avancement, les premiers éléments de l’enquête administrative font noter que «le 10 décembre 2024, la société Africa Rail a sollicité, conformément à l’article 54 du Code du travail, un avis de chômage technique pour 200 salariés, pour une période de trois mois». Le 27 décembre 2024, un avis favorable a été notifié par l’Inspection spéciale du travail et le 27 mars 2025, invoquant des difficultés financières persistantes, l’entreprise a sollicité une autorisation de licenciement pour motif économique.

Le ministère du Travail ajoute que «cette demande a été rejetée le 24 avril 2025 pour absence de plan social» et précise de même qu’«un recours gracieux introduit le 28 avril 2025 a conduit à une autorisation administrative notifiée le 6 mai 2025». Dans le même temps, le 27 mars 2025, un échéancier de paiement des indemnités de rupture a été conclu entre les parties au sein de l’entreprise.

Le respect du droit du travail demeure une priorité pour le gouvernement

Pour les plaignants, aucun dialogue social n’aurait été engagé par les dirigeants de l’entreprise. Pis, on laisse même entendre qu’un recours aux forces de l’ordre a été requis pour expulser les travailleurs. Au regard de la situation, le département dirigé par Patrick Barbera Isaac promet des «sanctions exemplaires» au cas où la réglementation en vigueur n’aurait pas été respectée.

Dans ce sens, évoquant l’engagement du gouvernement pour la justice sociale, le ministère rappelle que le respect du droit du travail demeure une priorité pour le gouvernement conduit par le président Brice Clotaire Oligui Nguema. Ceci dans la mesure où le chef de l’Etat fait de la justice sociale et de la lutte contre la précarité des axes majeurs de son action.

Le département en charge du Travail, du Plein emploi et du Dialogue social indique ainsi qu’il agit dans cet esprit, «avec rigueur, méthode et dans le strict respect des procédures légales».

«Le droit du travail gabonais s’impose à tous, sans exception. Le ministre veillera au respect scrupuleux des droits des 102 salariés concernés», promet le ministère du Travail.

 
GR
 

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