Alors que le déficit en logements atteint les 300 000 unités, le gouvernement gabonais entend intensifier ses efforts pour offrir un habitat digne aux ménages les plus modestes. Entre volonté politique affirmée et défis structurels persistants, l’accès au logement devient une urgence nationale.

Le ministre de l’Habitat, lors de la 57e Conférence annuelle du RHF. © D.R.

 

Face à une demande croissante en logements décents, le Gabon accuse un déficit estimé à environ 300 000 unités. Un chiffre alarmant confirmé par le ministre de l’Habitat, Ludovic Megne Ndong, à l’ouverture de la 57e conférence annuelle du Réseau Habitat et Francophonie (RHF) à Libreville. «Au regard d’un déficit estimé d’environ 300 000 logements, le gouvernement se donne comme axe prioritaire la mise en œuvre de politiques spécifiques en faveur des populations à revenus modestes pour en réduire», a-t-il déclaré. Cette annonce vient rappeler l’ampleur du défi que représente l’accès à un habitat décent pour une grande partie des Gabonais.

Avec une croissance démographique continue, une urbanisation soutenue ainsi que des inégalités de revenus, ce manque de logements abordables constitue un frein majeur à l’amélioration des conditions de vie. À Libreville, Port-Gentil, Franceville et d’autres villes du pays, beaucoup peinent à accéder à un logement décent, que ce soit à la location ou à l’achat. Ce déficit de 300 000 logements se traduit au quotidien par la prolifération de quartiers précaires, une suroccupation des habitations existantes, et une pression constante sur les infrastructures urbaines.

Cibler les efforts

Si dans sa démarche, Ludovic Megne Ndong a souligné la nécessité d’orienter les efforts vers les populations à faibles revenus, le gouvernement entend mettre en œuvre des politiques spécifiques, incluant des programmes de logements sociaux, des mécanismes de financement adaptés et une meilleure planification urbaine. Une orientation conforme aux engagements pris par le président Oligui Nguema, qui fait du logement l’un des piliers de son action sociale. L’ambition est claire : offrir aux Gabonais un accès élargi à un habitat digne, sécurisé et durable.

Pour concrétiser cette priorité, plusieurs leviers devraient être activés : libération du foncier, simplification des procédures administratives, incitations aux promoteurs immobiliers, partenariats publics-privés voire le développement de matériaux de construction locaux et accessibles à tous ainsi que la capacité du pays à mobiliser des financements innovants, à renforcer la gouvernance du secteur et à garantir la transparence dans l’attribution des logements.

 
GR
 

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