Lutte contre la corruption : le Mali en quête de bonnes pratiques au Gabon

En visite à Libreville, une délégation malienne conduite par le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite a été reçue par le ministre gabonais de la Justice. Dans un contexte de refonte de son arsenal juridique, le Mali veut s’inspirer de l’expérience gabonaise en matière de transparence, de déclaration de patrimoine et de gouvernance éthique. Une coopération Sud-Sud qui illustre la volonté commune des deux pays de renforcer la lutte contre la corruption à l’échelle régionale.

Séraphin Akure-Davain présidant la rencontre du 15 mai 2025. © D.R.
Une délégation malienne a été reçue le 15 mai par Séraphin Akure-Davain, le ministre gabonais de la Justice. Conduite par Moumouni Guindo, le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite du Mali, la délégation comprenait également des conseillers techniques du ministère de la Justice malienne. Si la visite s’est tenue en présence de Nestor Mbou, le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) du Gabon, la visite s’inscrit dans un contexte de réformes profondes au Mali, où les autorités travaillent actuellement à la refonte des textes juridiques encadrant la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.

Nestor Mbou et une partie de la délégation malienne. © D.R.
Moumouni Guindo, qui a salué la nomination du ministre Akure-Davain, a souligné l’intérêt que porte son pays au modèle gabonais en matière de transparence et de gouvernance. Selon lui, le cadre juridique et institutionnel du Gabon a déjà largement inspiré les dispositifs maliens actuels. La mission entend donc s’imprégner de l’expérience gabonaise en matière de déclaration de patrimoine, de transparence publique et de bonnes pratiques institutionnelles, afin d’alimenter l’élaboration de la future stratégie nationale malienne de lutte contre l’enrichissement illicite. Le ministre gabonais s’est félicité de cette démarche qualifiée de coopération sous régionale porteuse de sens.
Il la considère comme plus proche des réalités locales, ancrée dans des valeurs fondamentales communes aux deux pays. Il a salué le courage des dirigeants africains engagés sur le chemin de réformes audacieuses. Ces chefs d’État qui, dit-il, «n’ont pas peur d’engager leur nation sur la voie de grandes réformes, parfois sensibles et susceptibles de rencontrer de la résistance. C’est le signe d’un leadership courageux et tourné vers l’intérêt général». Séraphin Akure-Davain a tout aussi réaffirmé la disponibilité totale du Gabon à partager son expérience et à accompagner les initiatives visant à renforcer la gouvernance éthique sur le continent. Une dynamique d’échanges que les deux parties entendent poursuivre au-delà de cette rencontre, dans un esprit de solidarité africaine et de renforcement institutionnel mutuel.

1 Commentaire
🤣🤣🤣 un pays dirigé par un va-t’en-guerre vient prendre des leçons de bonne gouvernance chez nous autres les rois de la corruption ? 🤣