Malversations financières : après BR Sarl, le scandale Safety Breeding éclate au Gabon

Malgré les précédents scandales financiers comme BR Sarl ou Sonnedix, une nouvelle entreprise de placement, Safety Breeding, a réussi à piéger des centaines de Gabonais avec une plateforme d’investissement virtuel. Promettant des revenus quotidiens via l’achat d’animaux fictifs, la société est aujourd’hui accusée d’escroquerie. Les victimes, organisées en collectif, réclament justice et interpellent les autorités.

Safety Breeding fait des dizaines de victimes au Gabon. © Facebook/Safety Breeding
Le Gabon fait face à une nouvelle arnaque financière de grande ampleur. Après BR Sarl, c’est désormais Safety Breeding, société de placement de fonds virtuels et d’animaux, qui est au cœur d’un scandale. De nombreux citoyens, étudiants, chômeurs, fonctionnaires, commerçants, ont été attirés par des promesses de gains rapides grâce à une plateforme nommée «Potager virtuel».
Sur cette application, les investisseurs achetaient des animaux virtuels à différents prix pour générer un revenu quotidien. «Ils ont créé une plateforme d’investissement virtuel appelée ‘Potager virtuel’, sur laquelle on achète des animaux qui sont mis en vente à des prix, pour avoir un revenu quotidien sur un temps bien défini. Le plus petit animal moins cher avait le prix de 10 500 pour un revenu de 425. Le plus grand avait un prix de 1 200 000, je crois, pour un revenu journalier de 45 000 ou 49 000», explique une victime.
Le pangolin à 200 000 FCFA
Le point culminant a été atteint lors d’une opération spéciale. «Ils ont mis le pangolin en vente. Dans l’échange des points, il fallait acheter le pangolin et échanger les points pour avoir un revenu. Ce qui s’est passé c’est que plusieurs personnes dans le Gabon tout entier ont acheté ce pangolin vendredi, samedi, jusqu’à dimanche, avec une valeur de 200 000 francs», relate-t-elle. L’engouement fut tel que certains ont créé plusieurs comptes ou se sont lourdement endettés. «Il y en a qui ont créé 2-3 comptes, 4 comptes, pour investir 200, 200, 200. Il y en a qui se sont endettés, qui vont peut-être se retrouver en prison parce qu’ils se sont endettés à cause de Safety Breeding. Et il n’est pas normal que Safety s’en sorte comme ça», déplore-t-elle encore.
Pour beaucoup, cette opération n’était qu’un système de type pyramidal, dont les conséquences sont dramatiques. Les victimes lancent un appel aux autorités. «Je me retrouve aujourd’hui dans des problèmes. Je demande vraiment de l’aide aux près des autorités», supplie une autre. Et d’ajouter : «Mon interpellation est du fait que les autorités puissent avoir un regard vraiment pointilleux au niveau des maisons de téléphonie mobile. Parce que comment concevoir que nous sommes toujours victimes des arnaques et lorsque nous nous sommes rapprochés de ladite entreprise, je veux dire Airtel, ils nous ont fait comprendre que ce n’était pas de leur ressort. Or, nous, lorsqu’on a investi, on utilisait les plateformes».
Un collectif de victimes s’est constitué. Une plainte a été déposée à la Direction générale de la recherche contre Safety Breeding et ses responsables. Malgré les précédentes escroqueries, la prudence semble toujours absente chez de nombreux investisseurs gabonais.

1 Commentaire
Bjr. C’est bien fait pour eux. A chaque fois, c’est pareil. Amen.