Mineurs en détention : l’Unicef reconnaît les avancées du Gabon

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Droits Humains, Dr Séraphin Akure-Davain, a reçu en audience, ce vendredi 27 juin 2025, la représentante du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) au Gabon, à Sao Tomé-et-Principe et auprès de la CEEAC, Dr Marie-Reine Chirezi Fabry. Les échanges ont porté sur la situation des mineurs en conflit avec la loi, et les efforts du gouvernement gabonais en matière de justice juvénile.

Séraphin Akuré-Davain et Marie-Reine Chirezi Fabry posant, le 27 juin 2025. © D.R.
Au cœur des discussions : la coopération judiciaire entre le ministère et l’UNICEF, notamment autour de l’application du Code de l’Enfant et du fonctionnement des dix juridictions pour mineurs disséminées sur le territoire national. «L’objectif visé étant de s’assurer que les enfants en conflit avec la loi bénéficient des jugements dont les procédures judiciaires sont en phase avec la loi en vigueur en République gabonaise», a rappelé Dr Marie-Reine Chirezi Fabry. La représentante de l’UNICEF a insisté sur la nécessité de respecter les délais de traitement des dossiers impliquant des mineurs. Elle a plaidé pour une justice plus rapide et des moyens renforcés pour les professionnels de la chaîne judiciaire.
«Il est essentiel que les jeunes en détention préventive soient jugés dans une durée n’excédant pas trois mois et qu’il soit mis en place des mécanismes visant à asseoir un peu plus le potentiel des magistrats et des travailleurs sociaux, dans le cadre de l’appui à la formation continue de l’UNICEF au Gabon», a-t-elle déclaré. Cette intervention s’inscrit dans une dynamique d’appui à la politique judiciaire de la nouvelle ère au Gabon, et appelle à davantage de réactivité dans le suivi des dossiers judiciaires impliquant des enfants. Elle a exhorté les acteurs gabonais de la chaîne judiciaire à faire montre de diligence dans le suivi et le traitement des dossiers pour mineurs en détention.
Des assurances du gouvernement gabonais
Au-delà des délais judiciaires, l’UNICEF a salué les efforts entrepris par le gouvernement gabonais pour favoriser la réinsertion sociale des jeunes détenus. Ces initiatives incluent l’accès aux examens nationaux, à la formation professionnelle et à des programmes d’alphabétisation, au sein même des établissements pénitentiaires. Elle a salué les efforts consentis par les autorités gabonaises pour avoir introduit au sein des prisons le programme de réinsertion des jeunes détenus en âge de participer aux examens nationaux, de suivre une formation professionnelle et bénéficier du programme d’alphabétisation.
Marie-Reine Chirezi Fabry a également mis en avant la construction d’unités de détention spécifiques pour mineurs, qui permet désormais de les séparer des détenus adultes, un progrès notable dans la protection des droits de l’enfant. Non sans relever que l’UNICEF entend «travailler en parfaite harmonie avec l’ensemble des acteurs de la chaîne judiciaire impliqués dans le suivi des mineurs en conflit avec la loi». En réponse à ces encouragements, Séraphin Akure-Davain a assuré la représentante onusienne de l’engagement total de l’exécutif à poursuivre les réformes en faveur des enfants en conflit avec la loi.

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