Le ministre de l’Industrie et de la Transformation locale, Lubin Ntoutoume, a conduit une mission de terrain, du 30 juin au 2 juillet, sur les installations industrielles et sociétales de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), à Moanda. Une initiative intervenant quelques jours après l’annonce du gouvernement d’interdire l’exportation de manganèse brut à compter de 2029. 

Le ministre Lubin Ntoutoume et l’ADG Léod Paul Batolo sur les sites de la Comilog à Moanda. © D.R.

 

Le gouvernement a décidé le 30 mai d’interdire l’exportation de manganèse brut dès le 1er janvier 2029. Une démarche visant à renforcer la transformation locale des matières premières au Gabon. Dans ce sens, le ministre de l’Industrie et de la Transformation locale s’est rendu, du 30 juin au 2 juillet, à Moanda, pour une immersion sur les installations de la principale entreprise minière du pays. À la Compagnie minière de l’Ogooué, Lubin Ntoutoume a été reçu par l’Administrateur directeur général, Léod Paul Batolo.

À Moanda, le chef du département de l’Industrie accompagné de l’ADG et des directeurs de la Transformation métallurgique, du Développement durable et de la Communication, a voulu évaluer les capacités industrielles existantes et les perspectives de montée en puissance pour répondre, dans l’avenir, aux attentes et objectifs fixés par le gouvernement.

Ainsi, la délégation a visité le Complexe industriel de Moanda (CIM), lancé en 2000, qui produit du manganèse enrichi et le Complexe métallurgique de Moanda (CMM), actif depuis 2015, qui transforme le manganèse en silicomanganèse et en monoxyde de manganèse. «Des installations regroupant 226 salariés, essentiellement gabonais», assure-t-on à la Comilog. 

200 jeunes déjà formés avec un taux d’insertion de 75%

Le ministre a également visité les laveries modulaires d’Okouma mises en service en 2024, symboles de la modernisation des capacités industrielles. «À Moanda, j’ai découvert une chaîne de valeur complète, allant de l’extraction jusqu’à la transformation en produits à haute valeur ajoutée. Je suis reparti profondément convaincu du fait que nous avons les moyens humains et techniques de réussir la souveraineté industrielle que nous appelons de nos vœux», a indiqué le ministre de l’Industrie. Il a par ailleurs salué l’engagement de la Comilog, qui non seulement joue le jeu de la transformation locale, mais investit aussi dans des infrastructures sociales utiles à nos populations.

L’École des mines et de la métallurgie de Moanda (E3MG) a constitué l’une des étapes de la visite du premier responsable du département de l’Industrie. Créée par la Comilog, en partenariat avec l’État, l’école a déjà formé plus de 200 jeunes déjà avec un taux d’insertion de 75%. Cette école forme les techniciens et ingénieurs de demain dans des filières clés à savoir l’exploitation minière, la métallurgie, l’électromécanique, l’automatisme industriel. «Elle incarne l’ambition de bâtir un savoir-faire local pour soutenir une industrie compétitive», précise la Comilog.

Lubin Ntoutoume s’est en outre rendu à Mounana, où un centre de contrôle technique et de délivrance de permis G est en cours de finalisation. «Porté par l’État et soutenu par Comilog, ce projet sera livré dans deux mois. Il vise à stimuler l’économie locale et faciliter l’accès à l’emploi». Au terme de la visite, il y a eu une réaffirmation de la convergence des objectifs entre l’État gabonais et Comilog. Des objectifs s’articulant autour de la transformation du manganèse localement, de la création de la valeur ajoutée sur le territoire. Toutes choses permettant de bâtir une filière forte à travers le pays.

 
GR
 

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