Mouila : un faux militaire tombe pour escroquerie

Se faisant passer pour un agent de la Garde républicaine, un employé municipal de Mouila a soutiré d’importantes sommes d’argent à plusieurs jeunes en leur promettant une incorporation fictive dans les Forces de défense et de sécurité. Il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt.

Se faisant passer pour un agent de la Garde républicaine, un employé municipal de Mouila a soutiré d’importantes sommes d’argent à plusieurs jeunes. © freepik (image d’illustration)

Chris Calvin Moussavou, 35 ans, Gabonais et manœuvre à la mairie centrale de Mouila, est aujourd’hui derrière les barreaux de la maison d’arrêt de la ville. © GabonReview
Chris Calvin Moussavou, 35 ans, Gabonais et manœuvre à la mairie centrale de Mouila, est aujourd’hui derrière les barreaux de la maison d’arrêt de la ville. Il y a été conduit après son inculpation pour abus de confiance et escroquerie, à la suite de plusieurs plaintes déposées par des victimes flouées.
L’individu se présentait à ses cibles comme un agent de la Garde républicaine (GR), prétendant être le fils d’un haut gradé. Grâce à ce stratagème, il a réussi à gagner la confiance de jeunes désireux d’intégrer les Forces de défense et de sécurité (FDS). Il leur promettait un enrôlement rapide, moyennant le versement de sommes parfois conséquentes.
Selon une source proche du dossier, Chris Calvin Moussavou collectait lui-même les dossiers de certains postulants, tandis qu’il contactait d’autres via des appels en numéro masqué. Il leur attribuait des matricules fictifs et affirmait que leur recrutement était déjà validé « au niveau de l’état-major ».
Le pot aux roses a été découvert lorsque plusieurs victimes, ne voyant pas leurs noms figurer dans aucun fichier officiel, se sont tournées vers la police. Les agents de la sûreté urbaine du commissariat central de Mouila ont alors ouvert une enquête ayant conduit à l’interpellation du suspect.
Lors de son audition, ce dernier a reconnu les faits, expliquant qu’il avait agi sous la pression de difficultés financières. Une justification que le magistrat instructeur n’a pas jugée suffisante, décidant de son incarcération provisoire.

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