Nominations à l’UDB : Brice Laccruche Alihanga, nouveau pilier politique d’Oligui Nguema dans le G2 ?

C’est un secret de polichinelle. Lors de la campagne électorale de mars dernier, il en avait fait l’une des ses têtes pensantes, voire la principale. Brice Clotaire Oligui Nguema, a nommé, samedi 5 juillet, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo au sein de son tout nouveau parti, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Un choix stratégique pour une province, le Haut-Ogooué, qui ne doit surtout pas échapper au pouvoir.

Brice Laccruche Alihanga, le 5 juillet 2025. © D.R.
Samedi 5 juillet 2025, c’est dans une ambiance survoltée au Palais des sports et de la culture de Libreville que le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a officiellement lancé son nouveau parti politique : l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Une formation née au lendemain de la présidentielle d’avril dernier, qui se veut un creuset d’idées neuves et un levier de transformation pour un Gabon en quête de refondation. Pour ce faire, le chef de l’État a recruté en masse, y compris au sein de l’ex-parti au pouvoir, le PDG ; et dans une moindre mesure, dans les partis de l’ancienne opposition.
Et parmi les recrues du parti présidentiel figurent des noms plutôt bien connus, dont celui de Brice Laccruche Alihanga, nommé membre du Conseil stratégique national pour la province du Haut-Ogooué. Ancien patron de l’AJEV et stratège reconnu pour sa capacité de mobilisation lors des législatives de 2018 notamment, le nouveau promu, «une bonne pioche», selon certains, aura à charge de porter la vision du parti dans cette région clé. Un retour en grâce pour l’ex-collaborateur d’Ali Bongo passé par la case prison avant d’en être libéré à l’effet du putsch de fin août 2023 ? Pas vraiment. En réalité, l’ancien puissant directeur de cabinet du président déchu est dans les parages d’Oligui Nguema depuis plusieurs mois, particulièrement après le retour de son séjour médical français d’ailleurs rendu possible par le même Oligui Nguema. C’est un secret de polichinelle. Lors de la campagne électorale de mars dernier, il en avait fait l’une des ses têtes pensantes, voire la principale. Discret, il n’en était pas moins le stratège politique, auteur de ses discours. Sa nomination au sein de l’équipe dirigeante du tout nouveau parti n’étonne donc pas les observateurs du jeu politique gabonais. En charge du Haut-Ogooué, «BLA», originaire de la même province apparaît comme un choix stratégique pour un «G2» qui ne doit surtout pas échapper au pouvoir.
Un maillage territorial stratégique, une ambition électorale affirmée
Pour garantir une implantation solide sur l’ensemble du territoire, le parti a désigné trois référents par province, chargés d’assurer la proximité avec les populations, l’écoute des préoccupations locales et l’animation politique sur le terrain. À l’approche des élections jumelées prévues pour septembre 2025, l’UDB entend constituer une majorité parlementaire solide. Brice Laccruche Alihanga, comme d’autres, est donc fixé sur ses principales missions. Fort de sa connaissance fine du terrain et de son réseau local, il ne manquera pas de jouer un rôle central dans cette dynamique électorale.
Son engagement, combiné à celui des autres référents provinciaux, vise à faire du parti présidentiel non seulement une force politique dominante, mais aussi un instrument de transformation sociale, fidèle à la vision du président Oligui Nguema.
Un parti d’ouverture et de rassemblement
L’UDB se positionne comme une alternative crédible à l’ancien ordre politique, en rassemblant des personnalités issues de divers horizons – anciens cadres du régime Bongo, figures de l’opposition, technocrates et jeunes leaders. Sa devise : «Inclusivité – Développement – Fidélité », reflète une volonté de rupture avec les pratiques du passé et d’ancrage dans une gouvernance éthique et participative.
Une nouvelle ère politique ?
En rompant avec les clivages traditionnels et en prônant la transparence, la justice sociale et la participation citoyenne, l’UDB ambitionne de bâtir un Gabon nouveau. Reste à savoir si cette formation saura répondre aux attentes d’une population en quête de renouveau démocratique et de résultats concrets.

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