Opération Serengeti 2.0 : 1 209 cybercriminels arrêtés, 97,4 millions de dollars récupérés

La vaste opération anticybercriminalité coordonnée par Interpol de juin à août 2025 a mobilisé 18 pays africains et le Royaume-Uni. Cette deuxième édition de l’opération Serengeti a permis l’arrestation de 1 209 cybercriminels présumés et la récupération de 97,4 millions de dollars, ciblant notamment les rançongiciels, les escroqueries en ligne et la compromission de courriels professionnels. Le Gabon figure parmi les pays participants à cette opération d’envergure continentale.

Serengeti 2.0 a permis l’arrestation de 1 209 cybercriminels présumés et la récupération de 97,4 millions de dollars, ciblant notamment les rançongiciels, les escroqueries en ligne et la compromission de courriels professionnels. ©freepick
Cette opération d’envergure continentale témoigne de l’ampleur croissante de la cybercriminalité en Afrique et de la nécessité d’une réponse coordonnée. Menée sur trois mois, Serengeti 2.0 a rassemblé les forces de police de l’Angola, du Bénin, du Cameroun, du Tchad, de la Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo, du Gabon, du Ghana, du Kenya, de Maurice, du Nigeria, du Rwanda, du Sénégal, de l’Afrique du Sud, des Seychelles, de la Tanzanie, de la Zambie, du Zimbabwe et du Royaume-Uni dans un effort sans précédent de lutte contre les crimes numériques transfrontaliers.
L’opération Serengeti 2.0 s’est soldée par des résultats impressionnants sur le continent africain. Au-delà des 1 209 arrestations, les enquêteurs ont procédé au démantèlement de 11 432 infrastructures malveillantes et identifié près de 88 000 victimes. Cette mobilisation internationale a notamment permis la fermeture de 25 centres de minage illégal de cryptomonnaies en Angola, impliquant des opérateurs chinois, et l’identification d’une vaste arnaque à l’investissement en Zambie touchant 65 000 victimes avec des pertes estimées à 300 millions de dollars.
Une coopération policière renforcée
Les arrestations ont concerné des ressortissants de plusieurs pays africains participants, notamment d’Afrique du Sud, du Bénin, de Côte d’Ivoire, du Nigéria, du Rwanda, du Togo, de la Zambie et de l’Angola, ainsi que d’autres nationalités étrangères non spécifiquement détaillées. Ces interpellations se sont accompagnées de saisies importantes d’équipements électroniques, de véhicules, d’argent liquide et d’autres biens liés aux activités criminelles, illustrant l’ampleur des réseaux démantelés.
Valdecy Urquiza, Secrétaire général d’Interpol, souligne l’importance de cette coopération : «Chaque opération coordonnée par Interpol approfondit la coopération, accroît le partage d’informations et développe les compétences d’enquête au sein des pays membres. Ce réseau mondial n’a jamais été aussi solide ; il produit des résultats concrets et protège les victimes». L’entreprise Kaspersky a contribué à cette réussite en fournissant des données de renseignement sur les menaces et en aidant les forces de l’ordre à identifier les criminels.
Cette opération s’inscrit dans la continuité de la première édition de Serengeti, menée de septembre à octobre 2024, qui avait déjà permis l’arrestation de plus de 1 000 cybercriminels présumés et la répression de crimes causant près de 193 millions de dollars de dommages. Serengeti 2.0 confirme ainsi l’efficacité de cette approche coordonnée face aux cybercriminalités croissantes sur le continent africain, renforçant la coopération policière internationale contre la criminalité transfrontalière et réduisant significativement l’impact des réseaux criminels dans la région et au-delà.

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