Ordre constitutionnel durable : Une déclaration pour clôturer le conclave de Libreville

Au terme de deux jours d’échanges, du 5 au 6 mai, à l’occasion de la Conférence de haut niveau sur le rôle des institutions législatives de transition pour le retour à un ordre constitutionnel durable dans les pays d’Afrique centrale et de l’ouest, le président du Sénat de la Transition, Paulette Missambo, a clôturé les travaux sur une note de satisfaction. «À travers la déclaration Libreville, nous exprimons notre volonté commune de contribuer à la conduite de nos transitions vers un ordre démocratique fondé sur l’Etat de droit», a-t-elle fait savoir.

Les présidents des institutions législatifs du Gabon et des pays invités et le secrétaire général de l’UIP, à la clôture de la conférence. © D.R.
Ouverte, le 5 mai, par le président de l’Assemblée nationale de Transition, Jean François Ndongou, la Conférence de haut niveau sur le rôle des institutions législatives de transition pour le retour à un ordre constitutionnel durable dans les pays d’Afrique centrale et de l’ouest s’est achevée, 24 heures plus tard, sur la présentation de la Déclaration de Libreville. Le président du Sénat de la Transition, Paulette Missambo, a clôturé ces travaux, en présence notamment du Secrétaire général de l’Union interparlementaire (UIP), du président du Conseil national de la transition de Guinée Conakry, du vice-président de l’Assemblée nationale du Tchad.
«Bâtir un avenir fondé sûr et porté par une gouvernance clairvoyante»
Organisée par l’UIP, le Parlement de Transition du Gabon, l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (IDEA International), en partenariat avec le soutien de l’Union européenne (UE) et de ses pays membres dans le cadre de la Team Europe democraty (Ted), la conférence s’est inscrite dans le cadre de l’accompagnement de la transition pour un retour à un ordre constitutionnel durable au Gabon et dans les pays africains.
Elle visait à examiner le rôle des institutions législatives dans le rétablissement de l’ordre constitutionnel durable et à offrir aux dirigeants parlementaires une plateforme appropriée d’échanges d’expériences, d’analyse de bonnes pratiques et de formulation des propositions pour renforcer la légitimité et l’efficacité des Parlements de Transition.
Présentant la déclaration de Libreville, Angélique Ngoma, députée de la Transition, a déclaré : «nous nous engageons à bâtir un avenir fondé sûr et porté par une gouvernance clairvoyante qui répond véritablement aux attentes légitimes des populations et protège les droits des citoyens ». Elle précise que «cette transformation, passant par une restauration de la confiance entre les peuples et les institutions, à travers des processus de gouvernance transparents participatif et porteur d’espoir».
«Faire du parlement une véritable sentinelle de la démocratie et de l’État de droit»
Mettant le terme aux travaux, Paulette Missambo a, pour sa part, indiqué : «à travers la déclaration Libreville, nous exprimons notre volonté commune de contribuer à la conduite de nos transitions vers un ordre démocratique fondé sur l’état de droit». «Par le biais de cette déclaration, nous envoyons aussi un signal fort à nos peuples : celui de notre détermination à faire du parlement une véritable sentinelle de la démocratie et de l’État de droit», a-t-elle fait savoir.
Les travaux ont été articulés autour de plusieurs thématiques consacrées au rôle des institutions législatives de Transition, les défis du parlement post-transition, la contribution parlementaire au renforcement du rôle des citoyens dans le nouvel ordre constitutionnel et de leurs attentes en matière de sécurité.
«Nous avons surtout, à l’issue de nos travaux, adopté la déclaration de Libreville qui contient et réaffirme notre attachement commun à l’ordre constitutionnel à la séparation des pouvoirs, à la stabilité institutionnelle comme fondement essentiel de la paix, de la sécurité et du développement durable», a ajouté la présidente du Sénat, formulant par ailleurs le vœu que «cette Conférence ne demeure pas un évènement ponctuel, sans lendemain. Mais le point de départ d’une action parlementaire régionale concertée, tournée vers la promotion des acquis démocratiques».

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