PDG : Ona Ondo, Ndemezo’Obiang, Ondo Methogo, Obiang Ndong & Cie définitivement exclus du PDG

Depuis sa perte de pouvoir à la suite des événements du 30 août 2023, le Parti démocratique gabonais (PDG) navigue résolument en eau trouble. Après la démission, le 9 mai dernier, des dignitaires, cadors de cette écurie politique dans le Woleu-Ntem, la Commission centrale de discipline et des promotions (CCDP) a annoncé, le 17 mai, l’exclusion définitive de ces cadres de l’ex-parti au pouvoir. Daniel Ondo, René Ndemezo’o Obiang, Emmanuel Ondo Methogo, Guy Patrick Obiang Ndong, Charles Mve Ella, François Ango Ntoutoume et David Ella Mintsa sont concernés par cette décision.

Martial Levy Midepani, le porte-parole 2 de la CCDP du PDG, le 17 mai 2025. © D.R.
Ils avaient annoncé leur départ. Ils l’ont formellement obtenu. En effet, alors qu’ils avaient collectivement annoncé leur démission du Parti démocratique gabonais (PDG), les cadres de cette formation politique dans de la province du Woleu-Ntem avaient, par la suite, essuyé une fin de non-recevoir de leur directoire. Rappelant, le 10 mai dernier que «toute démission collective est irrecevable», le parti respectait néanmoins la volonté de chacun de ses membres de se retirer. Le 17 mai, le PDG a finalement donné un coup de pied dans la fourmilière. A l’issue des travaux de la Commission centrale de discipline et des promotions (CCDP), sept (7) des anciens cadors de l’écurie, dans le Woleu-Ntem, ont été définitivement exclus.
Publiant les noms de ces têtes couronnées du PDG exclus, le porte-parole 2 de la CCDP, Martial Levy Midepani, a évoqué le Statut et règlement intérieur, la Charte des valeurs, le manuel de la CCDP, il évoqué des «actes qualifiables de défiance et d’insubordination vis-à-vis du bureau du parti», qui «constituent bien des délits d’atteinte à l’unité du parti et à la sécurité de l’ordre public ; des comportements contraires aux Statuts, au règlement intérieur, à la Charte des valeurs qui régissent le fonctionnement du parti en matière de discipline».
Ainsi, relevant la violation de la réglementation, la formation politique a décidé de l’exclusion définitive de Daniel Ondo, René Ndemezo’o Obiang, Emmanuel Ondo Methogo, Guy Patrick Obiang Ndong, Charles Mve Ella, François Ango Ntoutoume et de David Ella Mintsa.
Si la déclaration annonçant leur démission est le déterminant de cette exclusion, on apprend que ces derniers n’ont pas daigné répondre à la convocation qui leur avait été adressée afin de leur permettre de s’expliquer sur leur démarche. «La camarade secrétaire général du parti attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur les dispositions pertinentes du Manuel de procédure de la Commission centrale de discipline et des promotions du parti qui règlementent les démissions du PDG», rappelle l’ex-parti des masses qui subit actuellement des vagues de démissions, expliquant que «l’article 53 dudit manuel rappelle que «la démission est individuelle et que toute démission collective est irrecevable»».
Dans le même temps, invoquant l’article 54 du manuel de procédure, les responsables du PDG soulignent qu’il dispose que «tout militant démissionnaire doit déposer sa lettre de démission auprès du secrétaire fédéral de son Comité avec accusé de réception faisant foi». Visiblement, les exclus, qui s’étaient déjà retirés en bloc, n’ont pas respectés ces procédures. Ce qui a donc donné lieu à ce nouvel épisode dans l’affaire de démissions des cadres du Woleu-Ntem, du Parti démocratique gabonais.

1 Commentaire
Bjr. Le paragraphe 4 est clair. Cependant, les démissionnaires ont fait fi de cela, comme pour dire on s’en va… sauf que la vie n’est pas aussi simple. Il faut plutôt être sage et ce dire que les anciennes défaites ou humiliations peuvent se transformer plus tard en victoires et joies.
Au cas ou le PDG refait surface avec du sang neuf dans quelques années (c’est pas impossible au vu de l’absence de « sincérité politique » au Gabon) ces démissionnaires n’auront que les yeux pour pleurés. Amen.