Accusés d’activités subversives et de défiance envers la direction actuelle du Parti démocratique gabonais, cinq membres, dont d’anciens hauts cadres, ont été exclus le 11 juillet 2025. Le PDG leur reproche des prises de position jugées illégitimes et contraires à la ligne du parti depuis la mise en place de son directoire provisoire.

Martial Midépani prononçant l’exclusion, le 11 juillet 2025. © Capture d’écran/GabonReview

 

Le Parti démocratique gabonais (PDG) a annoncé, le 11 juillet 2025, l’exclusion de cinq de ses membres, dont quatre anciens cadres et un militant, pour des actes jugés subversifs, séditieux et contraires aux statuts du parti. La décision a été prise à l’issue d’un examen fondé sur les textes adoptés lors du 13e congrès extraordinaire ainsi que sur diverses pièces justificatives. Les personnes concernées par cette exclusion sont Ali Akbar Onanga Y’Obegue, Francis Nkea Nzigue, Noé Mesmin Kondodo, des anciens membres du Bureau politique, Arthur Benga Djemé, ancien vice-président de la commission permanente de la révision des textes, et Sylvestre Nzue Ntoutoume, un militant.

Un bureau illégal ?

Depuis la mise en place du directoire provisoire du PDG le 7 mars 2024 et l’annonce officielle du retrait de l’ancien «distingué camarade», Ali Bongo, de toute activité politique en septembre 2024, ces cinq membres se seraient regroupés «au sein d’un bureau illégal, factieux, subversif et séditieux», selon les termes utilisés par le parti. Le PDG les accuse d’avoir multiplié, depuis janvier 2025, des déclarations publiques jugées subversives, dans le but de fragiliser le parti. Parmi ces déclarations, celle du 23 avril 2024 qui portait sur une «clarification sur les instances du PDG», dans laquelle, estime le parti, «ils appelaient ouvertement les militants à l’insubordination vis-à-vis du directoire provisoire».

À cela s’ajoutent la déclaration du 29 janvier 2025 appelant «à un retour à la légalité et la dignité du PDG» et dénonçant «une soumission aux autorités de la transition», celle du 2 avril 2025 affirmant que le PDG ne soutenait aucun candidat à la présidentielle du 12 avril, celle du 12 avril 2025 sur les résultats de cette présidentielle, dans laquelle il était déclaré que le PDG entrera désormais dans l’opposition, ainsi que la prise de position du 6 juillet 2025 concernant la procédure judiciaire en cours impliquant l’ancienne famille présidentielle. Convoqués pour s’expliquer devant la commission de discipline du parti, les cinq membres mis en cause ne se seraient pas présentés.

Interdiction formelle de s’exprimer au nom du PDG

Le vice-président de la Commission centrale de discipline et de la prévention (CCDP) du PDG, Martial Midépani, a déploré leur attitude, en affirmant que «malgré les tentatives de conciliation, ces derniers continuent à agir illégitimement et illégalement au nom et pour le compte du PDG». «Le seul bureau légitime et légal du Parti démocratique gabonais est celui issu du 13e congrès extraordinaire du 30 janvier 2023», a-t-il soutenu.

Le PDG justifie ces exclusions en affirmant que les actes posés par ce groupe constituent des délits d’atteinte à l’unité du parti, à la sécurité et à l’ordre publics, d’intelligence avec l’adversaire, d’actes contraires à la probité et à la morale politique. Il condamne en outre la délation et la dénonciation calomnieuse, le soutien avéré d’une candidature autre que celle soutenue par le parti, ainsi que des comportements contraires aux statuts et règlements qui régissent le fonctionnement du parti en matière de discipline. C’est au regard de l’ensemble de ces éléments que le PDG a décidé de leur «exclusion définitive», de «l’interdiction formelle de s’exprimer désormais au nom du Parti démocratique gabonais» et de «la cessation de trouble».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Mone fame dit :

    1) bongo Alain a-t-il bel et bien adressé une lettre aux instances du PDG annonçant tout renoncement à toute responsabilité publique en y reconnaissant explicitement son échec cuisant à la tête du pays et les effets pervers de son règne usurpé pour bien longtemps sur le vivre-ensemble avant d’être graduellement dilués par les efforts enclenchés depuis ke 30 août 2023

    2) si oui, la décision du PDG de révocation du jeune homme () et de son acolyte Nkea arrive à point nommé, car, par de multiples contorsions, ce duo a élevé une tour de citadelle autour de bongo Alain, structurée à coup d’arguties et de juridisme essentiellement pour se frayer à leur bénéfice un couloir doré à moindre coût, en contrepartie d’une hibernation éternelle du PDG et de l’immature distingué camarade, au détriment des attentes des populations qui, a la vérité, ne se reconnaissaient plus dans le parti abusivement et pompeusement dit parti des « masses » au service de () et de Nkea et compagnie

    Ce serait donc l’une des contreparties exigées par () au titre de sa contribution à la construction d’un narratif éhonté et toxique exposé pour faire diversion et faire passer l’usurpation de l’élection par le jeune homme accouché par césarienne en pleine jungle équatoriale un an avant l’indépendance du pays de naissance déclarée et dont un test adn a été requis pour être fixé sur la filiation avec la génitrice déclarée

    3) Kekogho serait coutumier d’effronteries, de ce type de démarches le conduisant à forcer ses fantasmes pour faire plier bongo Alain, ainsi qu’il l’a vu faire à satiété et sans bourse déliée le nommé accrombessi auto consacré régent du Gabon et fait nkani devant tous les grabataires avachis du PDG, sieur Lekogho compris

    4) la publication des vidéos dont la paternité de prises de vue est attribuée à couscous-Valentin a sans nul doute ragaillardi Lekogho dans sa quête de pouvoir à tout crin, pour se fendre d’une décision que bongo Alain ne serait pas en capacité intellectuelle d’imaginer et encore moins d’en concevoir la quintessence,

    Cette démarche de Lekogho par ses invocations vise la diabolisation et la decredibilisation de la 5ème république donc de l’ensemble des institutions en place, avec l’objectif d’épargner naturellement à l’intelligence de petite vertu et de petite facture qui a mis à la disposition de couscous-Valentin du matériel d’enregistrement querellé, sans doute sans présentation aucune, pour des besoins de contrôle, aux geôliers de l’adoptif de celle qui ne se prénomme plus sylvia, un équipement sophistiqué dédié à réaliser des films à l’insu, équipement remis bien évidemment à cette même intelligence après le forfait programmé, la suite est désormais connue

    4) sieur Lekogho était-il au parfum à quel degré était impliqué l’intelligence convoyeure d’équipement d’enregistrement ?
    Ceci dit, en vociférant tel qu’il le fait sans recul, pour impressionner principalement, il fait montre d’une outrecuidance et d’une légèreté sans pareil que l’on lui aurait reniées même si elles traduisent, à la vérité, ce qu’il est réellement, un parvenu accompli, sans vergogne et prêt à vendre à coup de juridismes son âme au diable pour être arrimer à ses fins.

    Dans l’une de mes récentes vies, j’avais mis fins à ses velléités de faire prospérer une mafia structurée par ses soins au détriment d’une institution de la place, alors vampirisée par sa soif de paraître au détriment des objectifs visés par la république et du personnel

    Au demeurant, sur un autre sujet, rien ne justifie pas qu’il ait érigé un château sur un site déclaré d’utilité publique alors que les riverains qu’il n’a même pas croisés, ont bel et bien quitté les lieux et tous indemnisés par les fonds décaissés par le trésor public. Lekogho peut-il se prévaloir d’une exemption corrélée à une réquisition pour raison d’utilité publique ?
    Aucune dérogation, d’aucune autorité, en république gabonaise et à l’intérieur de la Voie lactée ne saurait justifier que le domaine occupé face au stade continue de narguer les compatriotes en lieu et place d’une voirie bel et bien programmée pour relier le site dit amissa à la route du cap.

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