Face aux rumeurs persistantes sur la vente illicite de permis de conduire au Gabon, le Collectif des promoteurs d’auto-écoles a tenu à clarifier sa position. Réuni ce week-end à Libreville, le groupe dénonce une campagne de désinformation et assure entretenir de bonnes relations avec l’administration en charge du transport.

Des membres du collectif, le 1er juillet 2025, à Libreville. © D.R.

 

«Nous nous sommes réunis aujourd’hui pour réfuter notre implication. Nous tenons à affirmer aux hautes autorités et à l’opinion publique que les auto-écoles sont en bonne phase avec l’administration actuelle et qu’il n’existe aucun climat délétère dans notre partenariat», a déclaré, le 1er juillet, Eléonore E. Bonazebi, la vice-présidente du Collectif des promoteurs d’auto-écoles du Gabon. La sortie publique du collectif intervient en réaction à des rumeurs accusant certaines structures de formation de complicité dans la délivrance frauduleuse de permis, en lien avec des agents du ministère des Transports. Des allégations que les professionnels jugent infondées.

«Ceux qui disent que le permis de conduire se vend au Gabon doivent répondre s’ils ont vraiment des preuves», a lancé Yves Ndong Essono, le porte-parole du collectif. Selon lui, les auto-écoles gabonaises continuent de fonctionner normalement et atteignent leurs objectifs économiques. «Les autos-écoles arrivent à faire leur chiffre d’affaires. L’administration ne nous met pas à mal pour le moment. Nous arrivons à nous en sortir», a-t-il indiqué. Rappelant le processus légal d’obtention du permis, le collectif insiste : «le rôle de l’auto-école est de former. Le permis s’obtient après une formation dispensée par une auto-école agréée. Ce sont les autorités compétentes qui examinent les candidats».

Préserver la crédibilité du permis gabonais

Si certains acteurs évoquent une perte de confiance ou un malaise au sein du secteur, le Collectif appelle à la retenue. «L’administration actuelle est en place depuis à peine trois mois. Nous sommes encore en train de les observer. C’est trop tôt pour les critiquer», a précisé le porte-parole. Il suggère néanmoins une amélioration du processus d’évaluation : «l’indulgence que nous pouvons demander, c’est peut-être de revoir cette commission qui est en charge d’examiner nos candidats». Soucieux de protéger l’image du permis gabonais à l’international, le collectif rappelle qu’il est toujours reconnu dans l’espace Schengen. «Le permis de conduire gabonais est le seul qui est autorisé dans cette zone. Donc, nous devons le protéger en gérant nos difficultés en interne».

Quant aux critiques sur le prétendu manque à gagner de l’administration, le collectif les balaie d’un revers de main. «Si, hier il n’y avait que deux auto-écoles, aujourd’hui il y en a une trentaine. C’est à nous, promoteurs de ces entreprises privées, d’injecter les moyens nécessaires pour attirer la clientèle plutôt que de discréditer l’administration», a-t-il commenté. En appelant à l’unité, à la responsabilité et à la transparence, le Collectif des promoteurs d’auto-écoles tente de restaurer la confiance autour d’un document aussi stratégique que le permis de conduire, symbole de mobilité et de citoyenneté.

 
GR
 

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