Accusée par l’ONG Environmental Investigation Agency (EIA) d’avoir joué un rôle central dans un accident mortel survenu en 2024 au large du Gabon, la société pétrolière Perenco fait l’objet d’un rapport jugé « erroné, partial et diffamatoire » par la Chambre africaine de l’énergie. Cette dernière s’insurge contre une campagne de dénigrement visant à freiner le développement énergétique du continent. Elle appelle à une reconnaissance des efforts de Perenco et dénonce une instrumentalisation des tragédies pour freiner le développement énergétique du continent.

Plus d’un an après l’explosion mortelle sur la plate-forme pétrolière Becuna, au large des côtes gabonaises, qui avait causé la mort de six travailleurs en mars 2024, l’EIA a publié un rapport accusant Perenco d’être responsable de cette tragédie. © GabonReview

 

Plus d’un an après l’explosion mortelle sur la plate-forme pétrolière Becuna, au large des côtes gabonaises, qui avait causé la mort de six travailleurs en mars 2024, l’EIA a publié un rapport accusant Perenco d’être responsable de cette tragédie. L’ONG y avance que l’entreprise aurait dissimulé des preuves, manipulé des témoins et même versé des pots-de-vin. Ces allégations sont qualifiées de “propositions calomnieuses” par la Chambre africaine de l’énergie (AEC), qui dénonce une attaque sans fondement visant à nuire à l’image de l’industrie pétrolière africaine.

Pour NJ Ayuk, président exécutif de l’African Energy Chamber, cette publication s’inscrit dans une stratégie de diabolisation systématique des entreprises énergétiques actives en Afrique : « L’EIA utilise une tragédie, la mort de six travailleurs, pour faire avancer son propre programme », déclare-t-il. « Il est choquant que Perenco, une entreprise qui a tant investi, créé tant d’emplois et défendu l’Afrique, soit prise pour cible par des organisations occidentales qui ne vivent pas ce que chaque Africain vit chaque jour : la pauvreté énergétique. »

Il poursuit : « L’EIA poursuit son programme partial en continuant à diffamer, attaquer et rejeter la responsabilité sur l’industrie pétrolière et gazière dans le but ultime de mettre fin à l’exploitation pétrolière. C’est extravagant, regrettable et injustifié. »

Les mesures prises par Perenco ignorées selon l’AEC

La Chambre rappelle que Perenco avait communiqué avec transparence sur l’accident de mars 2024, en publiant trois communiqués successifs, et en coopérant activement avec les autorités. L’entreprise avait aussi engagé une série de mesures de sécurisation de la plate-forme et d’accompagnement des familles endeuillées. Pour NJ Ayuk, « Perenco a travaillé avec diligence avec le gouvernement et les familles des victimes d’une manière sans précédent en Afrique. Cette approche devrait être saluée, et non faire l’objet d’attaques diffamatoires. »

La société Perenco, qui opère dans plusieurs pays africains, est reconnue pour son excellence opérationnelle. Elle a été élue « Leader de l’année en matière d’excellence opérationnelle » en 2023 et « Championne de l’année du potentiel local » en 2024. Elle a également lancé des initiatives de sécurité telles que le programme Work Safely Initiative, développé en partenariat avec le cabinet DSS+, reconnu mondialement pour son expertise en sécurité industrielle.

Sur le plan environnemental, Perenco mène des projets d’envergure, notamment au Gabon avec le terminal méthanier de Cap Lopez. Ce projet de 2 milliards de dollars vise la valorisation du gaz offshore pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour l’AEC, ces investissements démontrent l’engagement de l’entreprise dans la transition énergétique équitable en Afrique.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. H2O GABON soutien et affirme que tout le rapport de l’ONG EIA est exact.
    H2O GABON dénonce les atteintes environnementales depuis 2012 ( voir notre site h2ogabon.blogspot.com ). Dont voici qu4lques exemples :
    https://h2ogabon.blogspot.com/2025/05/affaire-perenco-pollution-coucal-rabi.html?m=1
    https://h2ogabon.blogspot.com/2025/05/perenco-essaye-til-detouffer-le-recent.html?m=1

    Je vous ensouhaite une bonne lecture.

    • ELIWA dit :

      La chambre Africaine du Commerce, a t-elle une instance qui soit venue sur le terrain pour enquêter ?
      Que des hommes en costumes assis derrière leurs bureaux à qui, on a graissés la patte (connaissant les pratiques du concerné).
      On ne parle pas la bouche pleine SVP!

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