Sensibiliser les plus jeunes à une alimentation saine tout en les rendant acteurs de leur autonomie alimentaire : tel est le pari du projet « Les Potagers Bio Écoliers du Monde », officiellement lancé le lundi 12 mai à Port-Gentil.

Des apprenants s’exerçant au planting. © GabonReview

 

L’association Les Potagers Bio Écoliers du Monde a initié un programme de fermes agricoles biologiques, officiellement. Lancée le lundi 12 mai à Port-Gentil, cette démarche vise à inculquer aux enfants scolarisés les bases de l’agriculture biologique à travers la mise en place de micro-fermes pédagogiques. Pour cette première phase, plus de soixante-dix élèves issus de l’École pour enfants déficients auditifs (EPEDA) de l’Ogooué-Maritime et de la Fondation Jeanine Mavakala Bashombe ont pris part à une formation pratique. Répartis en sept groupes de dix, les jeunes participants encadrés par leurs enseignants et des membres de l’ONG ont découvert les techniques de semis du folon (amarante), du gombo et du radis.

«Il s’agit d’une initiation à l’agriculture biologique. Ce matin, nous avons appris à planter sans engrais chimiques, dans le respect de l’environnement», a expliqué Désiré Saphou, promoteur du projet. Il précise que cette action vise à «améliorer la nutrition des enfants tout en leur offrant des outils pour devenir plus autonomes, notamment en évitant la consommation de produits issus de l’agriculture conventionnelle». Mais au-delà des enjeux alimentaires et environnementaux, cette initiative porte une forte dimension sociale. Flora Carine Dibata, directrice provinciale des Affaires sociales de l’Ogooué-Maritime, salue un projet porteur de valeurs.

Apprendre à cultiver… mais aussi à vivre ensemble

«Dans un élan de solidarité, j’ai associé les enfants à ce projet. Cela a permis de renforcer la cohésion sociale, le respect de l’autre, la camaraderie, l’inclusion et surtout l’égalité des chances», se réjouit-elle. Elle n’a pas hésité à mettre la main à la terre, accompagnant les enfants âgés de 2 à 14 ans dans les premiers semis. Selon le calendrier établi, les premières pousses devraient apparaître sous quinze jours pour le gombo et le folon, et sous une vingtaine de jours pour le radis. Mais le projet ne s’arrête pas là. Une deuxième phase est déjà prévue pour les jours suivants, avec une formation axée sur l’entretien des potagers jusqu’à la récolte.

Les enfants apprendront aussi à fabriquer des bio-pesticides afin de lutter naturellement contre les ravageurs, en préservant la santé des sols. Ce programme pédagogique, qui mêle apprentissage, nutrition et écologie, ambitionne à terme de permettre aux jeunes participants de créer leurs propres potagers, chez eux ou en communauté. Une graine d’avenir, plantée aujourd’hui, pour une génération plus consciente, plus autonome et plus respectueuse de l’environnement.

 
GR
 

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