Port-Gentil : les opérateurs économiques sommés de se conformer à la nouvelle mercuriale sous quinze jours

Dans le but d’alléger le panier de la ménagère, de stabiliser les prix, de réduire les coûts et de renforcer la résilience économique locale, une nouvelle mercuriale a été présentée aux opérateurs économiques de Port-Gentil le jeudi 22 mai. Un délai de deux semaines leur a été accordé pour s’y conformer.

La nouvelle mercuriale présentée aux partenaires économiques de Port-Gentil. © GabonReview
La salle des réunions du gouvernorat de l’Ogooué-Maritime a servi de cadre à cette présentation officielle, en présence des autorités politico-administratives locales et des principaux acteurs économiques de la capitale économique. L’objectif : sensibiliser les parties prenantes sur les nouvelles mesures destinées à encadrer les prix des produits de grande consommation.
Cette mercuriale s’appuie sur l’arrêté n°646 du 17 octobre 2024, portant suspension des droits et taxes sur certains produits essentiels, désormais soumis au plafonnement des prix pour une durée de six mois.
Jean-Robert Nguema Nnang, gouverneur de la province, a rappelé l’enjeu de l’opération : « Les prix étant désormais fixés, il est temps de les rendre officiels, d’en assurer un contrôle rigoureux et de veiller à leur stricte application. »

© GabonReview
Contrairement à la version précédente qui ne répertoriait que 15 produits, le nouveau document en recense désormais 135. Il inclut des denrées alimentaires de base, des produits locaux spécifiques à Port-Gentil, ainsi que des matériaux de construction. Une refonte nécessaire, selon Dieudonné Loundou, directeur général de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) :
« Il était impensable de produire un document centralisé à Libreville sans tenir compte des réalités propres à Port-Gentil. Cette nouvelle mercuriale reflète les spécificités locales, notamment par l’intégration de produits qui ne sont commercialisés qu’ici. »
Le nouveau tableau tarifaire comprend ainsi 45 produits alimentaires de grande consommation, 60 produits locaux, et 30 biens et matériaux liés à la construction. « L’offre en matériaux de construction a été renforcée pour répondre au contexte insulaire de la ville », a précisé M. Loundou.
Cette réforme tarifaire s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer la résilience des populations face à l’instabilité des prix. Toutefois, certains opérateurs, comme Nour, gérant de Nour Services, restent prudents : « Nous avons pris connaissance de cette mercuriale 2025, mais les prix proposés, notamment pour le ciment, posent problème. L’absence d’infrastructures routières à Port-Gentil nous oblige à recourir au transport maritime, ce qui renchérit considérablement les coûts. »
Des brigades de contrôle seront déployées dans un délai de deux semaines afin de veiller à l’application effective de cette nouvelle mercuriale, dont l’objectif est de protéger le pouvoir d’achat des ménages.
« Il est impératif que chaque opérateur économique s’approprie cette grille tarifaire. Les prix fixés doivent être appliqués sans exception. Nous donnons quinze jours pour permettre cette transition. Passé ce délai, des contrôles seront systématiquement menés, et les contrevenants exposés à des sanctions sévères », a prévenu Dieudonné Loundou, avant de conclure : « La majorité des prix sont défiscalisés. À ce titre, nous comptons sur la coopération de tous afin que les consommateurs en ressentent concrètement les effets. »

1 Commentaire
J’ai pu dénichr cette définition d’une Economie dans google…bien sûr en considérant le biais nécessaires.
Aspects économiques clés dit autrement « Leviers de l’Economie »
« Production:
La création de biens et services, qui est le fondement de toute économie. »
« Consommation:
L’achat et l’utilisation de biens et services pour satisfaire les besoins et désirs des individus. »
Investissement:
L’allocation de ressources pour la création de nouveaux biens et services, ou pour le développement des infrastructures et des technologies.
Épargne:
Le fait de ne pas consommer une partie de son revenu, pour être utilisé plus tard.
Ressources humaines:
Le capital humain, les compétences et le savoir-faire des travailleurs, qui sont essentiels pour la production et l’innovation.
Infrastructures:
Les infrastructures physiques (routes, transports, énergie) et les infrastructures numériques (communications) qui permettent le fonctionnement de l’économie.
Technologie:
Le progrès technologique, qui permet d’accroître la productivité et d’améliorer la qualité de vie.
Institutions financières:
Les banques, les assurances et autres institutions qui permettent la circulation du capital et l’allocation des ressources.
Cadre réglementaire:
Les lois, les réglementations et les institutions qui régissent le fonctionnement de l’économie.
Je laisse à chacun le soin de mettre le doigt sur nos manquements multiples dans les différentes matières ci-dessus.
Je pense que là où notre pays peut agir (tout du moins, un peu), c’est sur la consomation des ménages.
Voilà un pays qui ne produit pratiquement rien; où les salaires de certaines catégories de la population sont des fois très confortables (comparés à ceux de la sous-région, rien que ça), mais où on fixe les prix au bénéfice de toutes les catégories sociales.
Si c’est un acte politique fort, il n’en demeure pas moins que c’est une politique économique risquée. Car dans les faits, c’est la seule consommation des ménages qui reste le vrai levier sur lequel serait basée notre économie (si nous retirons l’exploitation des ressources pétrolières). Car les gabonais n’épargnant point, en ne fixant que les prix des denrées, c’est le volet « Investissement » qui se réduit.
Il faut rappeler que ce n’est pas à cause du manque d’argent que le gabonais ne construit pas…ni d’ailleurs à cause de la chèreté supposée des matériaux (puisque beaucoup de gabonais construisent quand même). N’a-t- on pas vu dans ce pays, des haut cadres voire des Ministres sans vilas personnelles, mais qui se contentent de la maison de fonction? Je ne parle même pas des autres…! Non, le gabonais ne construit pas parceque selon un stéréotype (vérifié ou pas) c’est un fêtard invétéré…qui aime le vin, la fête et les belles femmes! Toute chose qui décime les capitaux.
Ne nous faisons donc pas d’illusions à croire que l’argent ainsi économisé, servira à leurs grands travaux de construction… Non, il servira à faire plus de fêtes! Et ces dernières seront supportées par l’Etat (autrement dit la population entière), puisque basées l’annulation des taxes sur ces produits et denrées.
Par ailleurs, dans une économie, tout se tient. Mais voilà, les prix des transports, de l’électricité, des logements…des plâts dans les restaurants (de rue ou d’officines) eux, ne sont pas fixés. Ceci crèe un déséquilibre qui, à terme va limiter les investissements, et par ricochet, ce sont les taxes et impôts perçus par l’Etat qui vont s’en ressentir! Et la boucle de l’appauvrissement généralisé qui sera bouclée.
A l’heure du slogan de la diversification de l’économie, je ne pense pas que ce soit la meilleure des stratégies.
Je ne refute pas les efforts à mobiliser par l’Etat en direction des plus nécessiteux mais, tout le monde n’est pas nécessiteux. Certins sont même aisés. Nous sommes en ce moment dans une situation où un Ministre va acheter les cuisses de poulet au même prix qu’une famille des mapanes…c’est tout sauf équitable!
Je pense qu’il faille créer un système de carte d’approvisionnement délivrées sur la base de l’analyse des revenus des demandeurs. Et seuls ceux qui sont acceptés bénéficieraient de cette mansuétude de l’Etat, ou dans des magasins affectés à cet effet, et gérés par l’Etat, ou mieux (à l’exemple de la CNAMGS), dans tous les magasins de distribution, avec un système de péréquation de l’Etat. Ceci permettrait de conserver un minimum d’Economie, mais en venant en aide aux plus nécessiteux. L’Etat y gagnerait à double titre.
Patriotiquement Vôtre!