Préparation de la loi de finances 2026 : le gouvernement sollicite la contribution active du secteur privé

Dans une démarche inédite de co-construction budgétaire, le ministre de l’Économie, Henri-Claude Oyima, a convié la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) à une séance de travail le 23 juillet 2025. Objectif : intégrer les projections du secteur privé dans la préparation de la loi de finances 2026 pour bâtir une croissance plus inclusive, équilibrée et réaliste.

Le ministre d’État en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, Henri-Claude Oyima, a présenté aux représentants de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), les grandes lignes de la stratégie gouvernementale en vue de l’élaboration de la prochaine loi de finances. © D.R.
À l’occasion d’une rencontre avec les représentants de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), le ministre d’État en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, Henri-Claude Oyima, a présenté les grandes lignes de la stratégie gouvernementale en vue de l’élaboration de la prochaine loi de finances. Inscrite dans une logique d’ouverture et de dialogue, cette initiative vise à intégrer pleinement les données et ambitions du secteur privé dans les prévisions budgétaires de l’État.
« Nous ne voulons pas faire cet exercice sans la contribution du secteur privé », a affirmé le ministre, précisant que cette approche reflète une volonté de transparence et de réalisme dans l’orientation de l’action publique.
Trois indicateurs au cœur de la démarche

© D.R.
Pour nourrir cette loi de finances 2026, le gouvernement attend des entreprises trois types d’informations clés : leur niveau de création de richesse, leur plan d’investissement et leur capacité de création d’emplois pour l’année à venir. Ces données permettront d’évaluer l’investissement global du pays, aujourd’hui souvent limité à la seule part publique.
« Lorsque nous parlons du programme d’investissement de manière globale, on intégrait la partie des investissements publics, mais pas ceux du privé. Et Dieu sait que vous investissez comme beaucoup », a souligné Henri-Claude Oyima.
L’inclusion de ces paramètres vise à mieux mesurer la dynamique économique nationale et à ajuster les politiques publiques en conséquence.
Cap sur une croissance de 10 % à moyen terme
Cette rencontre s’inscrit dans la droite ligne du Plan national de Croissance et de Développement (PNCD 2026–2030), récemment lancé, qui fixe comme objectif un taux de croissance économique de 10 %. Pour atteindre cette ambition, le gouvernement compte sur un partenariat renforcé avec le secteur privé, considéré comme un moteur essentiel de création d’emplois, de diversification économique et de lutte contre la pauvreté.
La ministre de la Planification et de la Prospective, Louise Mvono, et le ministre de l’Économie numérique et de l’Innovation, Mark Alexandre Doumba, ont également pris part à cette concertation, marquant ainsi l’approche transversale de cette démarche.
Pour le gouvernement comme pour le patronat, la réussite de la loi de finances 2026 dépendra de la capacité de chacun à jouer pleinement sa partition dans la transformation structurelle de l’économie gabonaise.

0 commentaire
Soyez le premier à commenter.