Dans le cadre du projet CFIT III soutenu par l’UNESCO et le Fonds en dépôt chinois, quarante enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo participent à une formation pratique sur l’élaboration de programmes de formation. Objectif : aligner les curricula universitaires sur les besoins réels du marché de l’emploi.

Travail en groupe avec des enseignants-chercheurs et des professionnels. © GabonReview

 

À Libreville, quarante enseignants-chercheurs de l’Université Omar Bongo (UOB) participent depuis le 2 juin 2025 à une formation de renforcement de capacités à la Bibliothèque de l’UOB. Cette session, qui s’inscrit dans le cadre du projet CFIT III, soutenu par le Fonds en dépôt chinois et mis en œuvre en partenariat avec l’UNESCO, porte sur un enjeu stratégique pour l’université : la professionnalisation de ses formations.

«Nous avons cette fois-ci retenu la thématique de l’écriture des curricula. Tout ça s’inscrit dans la professionnalisation, parce qu’aujourd’hui, les formations que nous devons avoir dans notre univers, elles doivent être adaptées au marché du travail. C’est une formation, mais vraiment très pratique, formation action, où nous travaillons sur trois programmes de formation de l’UOB», explique la Pr Hermine Matari, coordinatrice adjointe du projet UNESCO/CFIT-UOB.

Durant cinq jours, l’approche retenue se veut collaborative et ancrée dans le réel. Pour cela, des professionnels et d’anciens chercheurs, issus des domaines concernés, sont intégrés aux ateliers pour partager leur expertise. «On estime que ce sont eux qui connaissent mieux le terrain. Donc ils ont été associés dans différents groupes pour mieux nous expliquer un petit peu le métier qu’ils exercent au quotidien», précise la Pr Matari.

Des expériences à renouveler

Renforcement des capacités des enseignants à l’OUB, le 3 juin 2025. © GabonReview

Cette dynamique collaborative vise à adapter les contenus de formation aux réalités locales et aux exigences du marché du travail. Roger Nguema Obame, enseignant-chercheur au département de sociologie de l’UOB, salue la pertinence de cette initiative. «C’est vrai qu’il y a des disciplines qu’on ne peut pas mobiliser dans le cadre de certaines formations. Mais il faut contextualiser parce que chaque pays a sa vision, chaque pays a ses objectifs, chaque pays a ses réalités, ses préoccupations, ses contraintes, ses atouts, ses potentialités. Donc, il faut savoir bien discriminer ce qui peut contribuer au renforcement de nos offres de formation et ce qui peut constituer un tout petit peu le superflu», souligne-t-il.

Cette vision est partagée par Jocelyne Lemboumba, secrétaire adjointe de l’Association gabonaise des agences immobilières (AGAI), qui intervient aussi dans cette formation. «Aujourd’hui, l’UOB ne peut plus ouvrir des formations pour le plaisir. Il faut que ce soit des formations adaptées aux besoins en compétences du marché du travail. C’est pourquoi cette formation est importante parce qu’elle permet d’outiller les enseignants et les professionnels dans l’écriture des curricula qui soient en conformité avec les besoins du marché», affirme-t-elle.

Le projet CFIT III, financé par la Chine, est hébergé par l’UNESCO et mis en œuvre à l’UOB pour soutenir une offre de formation plus pertinente et orientée vers l’emploi. Cette session de formation concerne deux facultés de l’université : la Faculté des lettres et sciences humaines et la Faculté des droits et sociétés humaines.

 
GR
 

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