Protection de la biodiversité : WildAid veut s’ancrer au Gabon

L’ONG environnementale américaine WildAid envisage de poser ses jalons au Gabon. Ce lundi 26 mai 2025, sa représentante pour l’Afrique francophone, Jennifer Biffot, a été reçue en audience par le ministre de l’Environnement, Mays Mouissi. Objectif : jeter les bases d’un partenariat pour renforcer la lutte contre les crimes environnementaux et appuyer la conservation de la nature.

La rencontre entre Jennifer Biffot et le ministre Mays Mouissi a ainsi permis d’explorer les contours d’une future coopération autour du projet intitulé « Renforcer la préservation de la nature et la réduction des conséquences des crimes environnementaux au Gabon ». © D.R.
Reconnue pour ses campagnes de sensibilisation à grande échelle, WildAid, dont le siège est basé à San Francisco, milite pour la réduction de la consommation des produits issus de la faune sauvage. En rencontrant ce 26 mai 2025 les autorités gabonaises, l’ONG souhaite étendre son influence en Afrique centrale, en s’appuyant sur un pays dont la couverture forestière et la richesse en biodiversité suscitent l’attention internationale.
La rencontre entre Jennifer Biffot et le ministre Mays Mouissi a ainsi permis d’explorer les contours d’une future coopération autour du projet intitulé « Renforcer la préservation de la nature et la réduction des conséquences des crimes environnementaux au Gabon ». Un programme structuré autour de quatre axes d’intervention.
Un programme en quatre volets
Premier pilier : la sensibilisation. Il s’agira de mieux faire connaître aux populations la richesse de la biodiversité gabonaise et les enjeux de sa protection. Cette démarche vise à renforcer l’appropriation locale des politiques de conservation.
Deuxième axe : l’implication active des communautés locales. Celles installées en zones côtières et forestières seront ciblées pour participer plus pleinement aux efforts de préservation, dans une logique de développement durable et de cogestion des ressources naturelles.
Troisièmement, WildAid entend renforcer les compétences des journalistes gabonais sur les thématiques environnementales. En dotant les professionnels des médias d’outils adaptés, l’ONG espère améliorer la qualité de l’information diffusée, dans un contexte où la pédagogie est cruciale pour faire évoluer les comportements.
Enfin, le quatrième volet s’adresse aux institutions : il prévoit de soutenir les autorités gabonaises dans la prévention, la détection et la répression des crimes environnementaux, notamment le braconnage, le trafic d’espèces protégées et l’exploitation illégale des ressources naturelles.
Un signal fort du gouvernement
Se félicitant de cette démarche, le ministre Mays Mouissi a exprimé son appui à l’initiative. « Le Gabon reste résolument engagé dans la conservation de son patrimoine naturel. Ce partenariat pourrait enrichir notre stratégie de lutte contre les crimes environnementaux et consolider nos actions en faveur de la biodiversité », a-t-il déclaré.
La perspective de cette collaboration avec WildAid pourrait donc marquer une nouvelle étape dans la diplomatie environnementale du Gabon, déjà reconnu pour ses efforts en matière de protection forestière et de gestion durable de la faune. Si elle se concrétise, l’initiative contribuera à renforcer les synergies locales et internationales autour des défis climatiques et écologiques auxquels le pays fait face.

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