Dans le but de les préparer à leurs missions sur le terrain, conformément à leur nouveau statut, 300 recrues de l’École nationale des Eaux et Forêts (ENEF) ont entamé, depuis le 13 août 2025, un programme militaire intensif visant à leur permettre d’utiliser les armes qui seront mises à leur disposition. 

Moment du lancement officiel de la formation, le 13 août 2025, avec le ministre des Eaux et Forêts. © D.R.

 

Le Gabon entend créer une nouvelle génération de protecteurs de l’environnement. Alors que le Conseil des ministres a adopté 24 heures plus tôt le projet d’ordonnance modifiant la loi sur l’organisation générale de la Défense nationale et de la Sécurité publique, faisant notamment du corps des Eaux et Forêts une entité des Forces de sécurité et de défense, mercredi 13 août, Maurice Ntossui Allogo a lancé dans la commune d’Akanda la Formation élémentaire toutes armes (FETTA). En clair : une formation au cours de laquelle les jeunes recrues apprennent à manipuler et à utiliser l’armement qui sera mis à leur disposition.

Pour le cas d’espèce, c’est une première vague de 300 recrues, issues des promotions allant de 2018 à 2024 de l’École nationale des Eaux et Forêts (ENEF), qui y prend part pendant un mois et demi. Un programme de 45 jours présenté par le ministre des Eaux et Forêts chargé du Conflit homme-faune comme «une étape cruciale» pour le parcours des participants. «Il forgera votre caractère, renforcera votre esprit d’équipe et fera de vous des gardiens de notre patrimoine naturel. La patrie confie la lourde responsabilité de défendre son trésor le plus précieux, c’est-à-dire sa biodiversité, son bois et ses écosystèmes», a déclaré le membre du gouvernement s’adressant aux troupes. 

Préparer les agents à leurs missions de terrain

Si cette formation, qui se veut intensive, marque une étape décisive dans le renforcement des capacités opérationnelles du corps des Eaux et Forêts, au ministère, on indique qu’elle répond surtout aux instructions du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, dont l’ambition est de «former une force aguerrie, disciplinée et patriotique de 900 agents». Aussi, défend-on une initiative visant à «doter notre pays d’une force d’élite, à la hauteur des enjeux environnementaux». «Le Gabon, avec plus de 88 % de son territoire couvert de forêts, réaffirme ainsi son engagement pour une gestion durable de ses ressources naturelles.»

Pour les préparer à leurs missions de terrain et donc de les disposer à faire face aux défis croissants liés à la protection de l’environnement, à la lutte contre le braconnage et à la préservation des ressources naturelles, les participants bénéficieront d’une formation «avec un accent sur l’intégration militaire, la discipline, la formation physique et l’apprentissage des fondamentaux paramilitaires indispensables à la protection de notre environnement».

 

 
GR
 

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