Pour devenir une agence de référence en matière de sécurité alimentaire en 2027, l’Agasa nécessite un appui financier de l’ordre de plus de 3,3 milliards de francs CFA. Son patron, Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, a dévoilé mercredi à Libreville un plan triennal visant, entre autres, la restructuration et la redynamisation de la structure chargée de la protection des consommateurs au Gabon. 

Un agent de l’Agasa sur le terrain, en juin 2025, à Libreville. © D.R.

 

Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, le 11juin 2025, à Libreville. © L’Union

3 352 800 000 francs CFA. C’est en gros ce dont l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) a besoin pour remplir efficacement sa mission de protection de la santé des consommateurs et devenir ainsi une structure de référence en la matière, y compris au niveau de la sous-région de l’Afrique centrale, voire au niveau mondial. D’autant plus que, «pour le moment, le Gabon n’existe pas» dans le cercle des pays ayant qui se préoccupent véritablement du bien-être de ses consommateurs. Aussi, la certification ISO de l’Agasa et la figuration du Gabon dans l’Index de sécurité alimentaire du Global Food Security comptent-elles parmi les priorités de l’agence. «Il faut que nous puissions nous battre pour que nous existions», a exhorté son directeur général.

Mercredi 11 juin, au cours de sa conférence de presse, Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, n’a pas caché les ambitions de la structure dont il a la charge. Pour ce faire, il a dévoilé un plan triennal. Celui-ci va de l’année 2025 à 2027. Au cours de la première année, l’agence envisage sa restructuration et sa redynamisation. En 2026, elle entend initier «des actions à impact immédiat et durable». En 2027, elle vise «la stabilisation, la croissance et le développement» en son sein.

Au terme de ce plan triennal, «nous devons constater que, sur le territoire national, il y a zéro pénétration des produits alimentaires impropres à la consommation ; ce qui veut dire que l’Agasa va accroître des surveillances au niveau des frontières avec les administrations sœurs, telles que l’Hygiène publique, la Consommation et le Commerce, la mairie…», a annoncé le DG, qui projette également d’«établir une situation de référence des maladies liées à l’alimentation».

En attendant la matérialisation de ces projets, l’Agasa fait face à d’importants manquements : alors que le Gabon compte 9 provinces, l’agence, qui ne s’appuie actuellement que sur 195 agents, «ne dispose que de 5 véhicules pour assurer la sécurité alimentaire de plus de 2 millions d’habitants». «Nous n’avons ni laboratoire mobile ni kit d’inspection aux frontières», regrette M. Biyogue Bi Ntougou.

 

 
GR
 

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