Deux hommes ont été condamnés, le 1er septembre, à un an d’emprisonnement, dont quatre mois ferme, pour leur rôle dans l’organisation du réseau qui opérait principalement sur WhatsApp. Le tribunal de première instance de Libreville a en effet rendu sa décision dans cette affaire de proxénétisme via les réseaux sociaux, condamnant, par ailleurs, treize autres femmes impliquées à trois mois de prison avec sursis pour outrage aux bonnes mœurs, a rapporté l’Agence gabonaise de presse (AGP) en se citant des sources judiciaires.

Quelques femmes interpellées dans le cadre de l’enquête. © D.R.

 

La Police judiciaire (PJ) a récemment démantelé un important réseau de prostitution impliquant plus de vingt femmes et hommes. Cette opération a été le résultat d’une enquête ayant mobilisé les Forces de police nationale (FPN) pendant plusieurs semaines. Interpellés, les membres de ce réseau étaient au tribunal de première instance de Libreville a rendu, le 1er septembre. Au terme de l’audience, deux principaux cerveaux du groupe ont écopé de 12 mois d’emprisonnement, dont 4 mois ferme. De même, treize autres femmes impliquées ont été condamnées à trois mois de prison avec sursis. On évoque en ce qui les concerne l’outrage aux bonnes mœurs.

Ces individus avaient été interpellés début-août par la PJ lors d’une opération de grande envergure visant un réseau comptant plus de 13 000 abonnés sur WhatsApp. Un réseau qui proposait des services sexuels payants, avec des tarifs oscillants entre 20 000 et 30 000 francs par prestation. Le tribunal a donc décidé de sanctionner lourdement les deux hommes, considérés comme les principaux organisateurs de ce réseau. Cette décision illustre «la volonté ferme de la justice gabonaise de réprimer tout réseau de proxénétisme, en particulier ceux qui exploitent les outils numériques pour faciliter leurs activités illégales». 

La prostitution organisée via les réseaux sociaux n’est plus un fait isolé

L’enquête menée par la Police judiciaire avait également révélé la complicité de plusieurs établissements hôteliers et boîtes de nuit dans le Grand Libreville, qui auraient favorisé le fonctionnement de ce réseau. L’enquête devrait s’étendre à l’ensemble du territoire national pour éradiquer ce fléau persistant. 

Le démantèlement de ce réseau illustre la gravité de la problématique du proxénétisme à Libreville et ses environs. Comme le rappelait un haut responsable de la Police judiciaire, «ce dossier montre que la prostitution organisée via les réseaux sociaux n’est plus un fait isolé, mais un fait complexe et bien structuré qui nécessite une réaction rapide et coordonnée».

En rendant ce verdict, il est clair que ce jugement marque une étape importante dans le renforcement de la lutte contre ce type de criminalité.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Pour boucler la boucle donnez des noms et vous verrez le phénomène s’arrêter de lui même. Amen.

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