Putsch manqué au Gabon : Kelly Ondo Obiang et Cie devant la Cour spéciale militaire

Les charges retenues contre le lieutenant Kelly Ondo et ses complices, auteurs présumés du coup d’État manqué de janvier 2019, ont été jugées suffisantes. Écroués à la prison centrale de Libreville depuis février 2019, ils ont été renvoyés devant la Cour spéciale militaire.

Kelly Ondo Obiang et Cie seront jugés devant la Cour spéciale militaire. © D.R.
«Kelly Ondo Obiang et cie renvoyés devant la Cour spéciale militaire», a informé ce 9 mars le journal La Cigale enchantée qui fait état d’une décision rendue depuis le 5 février 2021. Selon le journal qui cite la décision rendue par Linda Audrey Matsanga Moubadji, la juge en charge de l’instruction depuis 2 ans, les chefs d’accusation qui pèsent contre le lieutenant Kelly Ondo Obiang, l’adjudant Estimé Bidima Manongo et l’adjudant Dimitri Nze Minko, les trois éléments de la Garde républicaine (GR) auteurs présumés du coup d’État manqué du 7 janvier 2019, ont été jugés suffisantes. Notamment, les délits d’association de malfaiteurs, séquestration arbitraire et atteinte à la sûreté intérieure de l’État. Le trio taxé de putschistes aurait reconnu lors de leurs auditions, les faits qui leur sont reprochés en les justifiant par la volonté de sauver le pays du «chaos».
«Interrogé, le nommé Kelly Ondo Obiang soutenait qu’à la suite de certaines injustices et frustrations subies au sein de la Garde républicaine, et au regard du climat politique qui prévalait en début d’année 2029, il mûrissait l’idée de mener une action visant à empêcher que le pays ne sombre dans les mêmes travers que la Côte-D’Ivoire», rapporte La Cigale enchantée citant la décision de justice.
Celle-ci indique que le lieutenant Kelly Ondo Obiang s’inspirait de l’exemple «selon lequel un groupe armé communique sur les ondes nationales et exhorte la population à sortir dans les rues pour manifester pacifiquement sans bain de sang, afin que les politiques abdiquent sous la pression de la population».
Selon le journal, Kelly Ondo Obiang s’était par la suite rapproché des deux adjudants et du « sergent Serkich » avec qui il préparait le coup depuis environ deux mois, «tout en leur signalant qu’il connaissait maints officiers supérieurs et généraux qui ne restaient pas insensibles à leur action». Jugeant les charges suffisantes, le juge d’instruction au Tribunal de première instance de Libreville, par ailleurs juge militaire, a ordonné «subséquemment leur renvoi devant la Cour spéciale militaire, statuant en matière criminelle pour y être jugés conformément à la loi».

4 Commentaires
je suis curieux de connaitre cette histoire dans le détail, jusqu’aux commanditaires, si commanditaires il y a
Il n’y a pas de commanditaires. Ce sont des jeunes qui ont décidé de prendre le risque ultime pour essayer de redonner au Gabon et à son peuple honneur et dignité sur lesquels les Bongo et les pédégistes ont mis leurs excréments.
Vous êtes des héros de la justice, des hommes dignes et droits. La justice de ces criminels n’est qu’injustice pour tout l’univers et toute la création. Sauf pour eux-mêmes parce que leur âme est vendue au diable et leur dignité au chien.
Le régime ALI BONGO ne connaît vraiment pas le ridicule. C’est vrai que maintenant au Gabon plus qu’ailleurs il ne tue pas.
Voilà une mascarade de coup d’Etat, monté par on ne sait quel petit cercle du pouvoir lui-même, qui a amusé le monde entier et ridiculisé le pays et qu’on pensait voir mourir de sa propre mort. Eh bien non, comme le ridicule ils ne connaissent pas, ils veulent nous servir un procès bidon, une comédie de bas étage, qui n’a aucun contenu et qui n’intéresse absolument pas l’opinion nationale et encore moins l’opinion internationale.
C’est comme ça avec les voleurs et les menteurs, ils vont toujours au bout de leurs logiques même quand on les a démasqués. Tout ça parce qu’ils pensent bêtement que le monde est aussi idiots qu’eux.
L’intelligence aurait commandé qu’on laisse cette mascarade mourir de son vilain poison et être oubliée comme beaucoup d’affaires sans suite dans ce pays (les crimes rituels impliquant de nombreux pontes du système).
Pitié pour la justice et les forces gabonaises de défense, infantilisées et instrumentalisées par des gens sans niveau.