Le 28 mai dernier, dans une déclaration solennelle marquant la clôture des travaux du comité de rédaction de l’avant-projet de loi sur les partis politiques, François Ndong Obiang, ministre de la Réforme et des Relations avec les Institutions, a appelé à un sursaut démocratique dans le cadre de la nouvelle République. Il exhorte à la moralisation de la vie publique, à la pédagogie politique, et dénonce fermement la dérive des partis devenus outils de carriérisme politique.

François Ndong Obiang, ministre de la Réforme et des Relations avec les Institutions, exhorte à la moralisation de la vie publique, à la pédagogie politique, et dénonce fermement la dérive des partis devenus outils de carriérisme politique. © D.R.

 

« La démocratie n’est pas seulement un système, c’est l’âme de notre nation », a déclaré François Ndong Obiang, coordonnateur général du comité de rédaction de l’avant-projet de loi sur les partis politiques. Par ces mots, il pose les fondements d’un engagement fort : celui de bâtir un paysage politique assaini, où les partis politiques retrouvent leur rôle premier d’acteurs de la représentation nationale et citoyenne.

À l’heure où le Gabon s’achemine vers la nouvelle République, la refondation démocratique apparaît comme une urgence historique. Le ministre l’a martelé : il s’agit désormais de « dépasser cette mentalité démocraticide » qui transforme les partis en instruments d’ambitions personnelles, vidant les institutions de leur légitimité.

La déclaration du ministre insiste sur la nécessité d’une pédagogie politique renouvelée. Il appelle à « créer des espaces de dialogue où les différences s’expriment sans crainte, où les désaccords deviennent des opportunités de croissance collective ». Il s’agit donc d’ancrer une culture politique fondée sur le respect, la responsabilité et la redevabilité.

Selon lui, les partis doivent devenir des lieux d’engagement citoyen, et non les terrains de chasse de certains « professionnels de la politique ». Il met en garde contre la « tentation de transformer les partis politiques en simples outils d’intérêt personnel, une dérive qui menace l’essence de notre démocratie ». Dans ce contexte, la moralisation de la vie publique n’est plus une option, mais une exigence de survie démocratique.

Au-delà des mots, l’appel de François Ndong Obiang trace une nouvelle ligne de conduite pour les organisations politique. Faire de celles-ci, les garants du pluralisme, non les otages de calculs personnels. Pour cela, il faudra de la rigueur dans la réforme, de la pédagogie dans l’action, et une ferme volonté politique pour faire advenir la République que le peuple attend.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Maganga Octave dit :

    Voilà un autre kounabeliste… Des quoi parle t il ?

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