Les travaux de réforme du système politique ont débuté le 19 mai au sein des comités chargés de rédiger les avant-projets de loi sur les partis politiques et la répartition des sièges électoraux. Un nouveau découpage électoral est écarté à ce stade et la volonté affichée est claire : assainir un paysage politique jugé pléthorique, avec plus d’une centaine de partis pour à peine 2,5 millions d’habitants. Les deux comités ont 10 jours pour rendre leurs copies.

Les deux comités ont 10 jours pour rendre leurs copies. © D.R.

 

Les travaux liés à la réforme du système politique gabonais ont officiellement été lancés le 19 mai avec les deux Comités de rédaction chargés, l’un de l’avant-projet de loi sur les partis politiques et l’autre de l’avant-projet de loi sur la répartition des sièges électoraux. Deux chantiers majeurs qui marquent une étape décisive dans la mise en œuvre des orientations politiques fixées par les nouvelles autorités. Président les travaux du Comité planchant sur la répartition des sièges électoraux, le ministre de l’Intérieur, Herman Immongault, a rappelé le cadre dans lequel s’inscrivent ces réformes.

«Pour ce qui concerne l’avant-projet de loi sur les partis politiques, les orientations précises ont été données. Il ne s’agit pas d’un redécoupage global électoral, celui-là ne pouvant être fait qu’à l’issue du recensement général de la population et du logement que le ministère en charge de cette matière a commencé», a-t-il déclaré. Ce comité a deux jours rendre sa copie et en ligne de mire les locales et les législatives du 25 septembre prochain. Alors que le nouveau Code électoral a fixé certains éléments, dont le nombre de sièges de députés à 70 contre 52 auparavant, Herman Immongault rappelle qu’il est question pour ce comité de proposer au gouvernement une répartition des 18 sièges créés ainsi que des deux sièges des Gabonais de l’étranger.

Ces travaux devraient permettre un meilleur encadrement du paysage politique national jugé trop morcelé. Une position fermement assumée par François Ndong Obiang, le ministre de la Réforme et des Relations avec les institutions qui préside le Comité chargé de rédiger les avant-projets de loi sur les partis politiques. «Nous sommes une nation d’à peine 2 millions et demi d’habitants. Dans un tel contexte, il est apparu avec une clarté indéniable que l’existence de plus de 100 partis politiques est, pour le dire sans ambages, excessive», a-t-il déclaré. Si ce comité a lui aussi 10 jours pour rendre sa copie, l’enjeu est de taille tant il s’agit de réconcilier efficacité démocratique, représentativité et stabilité politique, à l’aube d’un nouveau cycle républicain.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Le PDG et les privilèges altogovens reprennent leurs droits. En effet le refus du redécoupage électoral est une injustices qu’Oligui veut faire perdurer à travers la surreprésentation du Haut-Ogoouee dans le parlement.

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