Réformes économiques : Cinq fonds stratégiques pour changer la vie des Gabonais

Le président de la République a instruit, lors du Conseil des ministres du 30 mai 2025, la création de cinq fonds stratégiques pour impulser un changement structurel et palpable dans la vie des Gabonais. Ces mécanismes visent à dynamiser des secteurs vitaux : énergie, habitat, pêche, agriculture et infrastructures notamment, en phase avec les aspirations populaires et les réalités socio-économiques du pays.

Lors du Conseil des ministres du 30 mai 2025, le président de la République a instruit la création de cinq fonds stratégiques pour impulser un changement structurel et palpable dans la vie des Gabonais. © D.R.
C’est un signal fort que le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema a envoyé au peuple gabonais à travers les décisions prises lors du Conseil des ministres du 30 mai 2025. En exhortant le gouvernement à recentrer son action sur les leviers économiques structurants, le Chef de l’État affirme sa volonté de rupture avec les politiques de développement à rendement marginal, et mise désormais sur des instruments d’impact direct et mesurable.
Dans cette logique, cinq fonds stratégiques seront créés dans les toutes prochaines semaines, sous la coordination du ministre d’État, ministre de l’Économie, en lien avec les ministères sectoriels. Leur mission : organiser le financement des projets porteurs de transformation dans des domaines clés de l’économie nationale.
Les cinq instruments annoncés ne sont pas de simples dispositifs techniques, mais bien des leviers qui se veulent concrets pour améliorer le quotidien des Gabonais, stimuler l’investissement et créer des emplois durables.
Le Fonds National pour l’Énergie et l’Eau (FNEE) est d’abord une réponse à la précarité hydrique et énergétique qui affecte les ménages et freine la compétitivité des entreprises. Ce mécanisme vise à renforcer la souveraineté nationale dans la production et la distribution de l’électricité et de l’eau potable, des secteurs critiques où les inégalités territoriales sont encore criantes.
Le Fonds Stratégique pour le Développement de la Pêche et de l’Aquaculture (FDPA) s’inscrit dans la volonté de structurer les filières halieutiques, longtemps sous-exploitées malgré le potentiel maritime du pays. Ce fonds soutiendra les acteurs locaux et contribuera à garantir une sécurité alimentaire durable.
Le Fonds Gabonais pour l’Habitat et le Logement (FGHL) est appelé à jouer un rôle régulateur et incitatif dans un secteur marqué par la spéculation foncière et l’insuffisance d’offres accessibles. Il permettra d’appuyer les opérateurs publics et privés, et de favoriser un urbanisme plus inclusif.
Le Fonds National pour les Infrastructures (FNI) viendra combler un besoin majeur en matière de routes, ponts, établissements de santé et scolaires, souvent vétustes ou inexistants, en renforçant la capacité de l’État à moderniser le réseau socioéconomique de base.
Le Fonds Stratégique Agricole (FSA) représente quant à lui une avancée capitale pour le monde rural. Par le soutien à la production agricole, la structuration de chaînes de valeur et la création d’emplois locaux, il devrait favoriser un exode rural inversé et contribuer à l’autosuffisance alimentaire.
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par la quête de solutions pragmatiques aux difficultés structurelles du Gabon : dépendance aux importations, chômage endémique, urbanisation désordonnée, déséquilibre territorial des services publics de base. En mettant en place des mécanismes de financement dédiés, l’État se dote d’outils capables de répondre efficacement à ces défis, tout en impliquant potentiellement les acteurs privés et les partenaires techniques et financiers.
Leur succès dépendra toutefois de la transparence dans leur gestion, de la rigueur dans la sélection des projets et de l’implication des populations bénéficiaires.

5 Commentaires
Pour le fond agricole, les 150000 que ACCBN voulait donner aux chômeurs, on peut plutôt aux personnes qui ont des champs pour planter de la nourriture. Ce sera un incitative puissant pour un retour à la terre qui va pousser notre pays vers le haute au lieu qu’ils ne servent à entretenir la paresse.
Vous êtes maudits, sincèrement,les enfants des pauvres sont au chômage, ils passent leur à faire des annonces ce sont les choses que Bongo père avait déjà en place FODEX,FER 1,2,IGAD,DELTA POSTAL,GABON TÉLÉCOM, LES BUS SCOLAIRES, tout ça c’est où,?Peut-être ce sont les chinois qui vont prendre tout le Gabon pour gérer et vous montrer ce qu’on appelle, bonne gouvernance, compétences. Mais si vous c’est tout simplement kes annonces pour rien
Jean Jacques arrête ta mauvaise foi. Les maudits ce sont tes maîtres les Bongo et tout ça ils ont tué de leurs propres mains maudites. Tu as oublié que c’est Ali Bongo qui a mis fin au transport scolaire gratuit, que c’est lui qui a vendu Gabon Telecom au Maroc et qu’IGAD a plus servi à la décoration qu’à une véritable politique agricole? pour quoi quand tout cela mourait sous ton dernier maître Ali Bongo tu ne disait rien. Demande aussi pourquoi il rasé la cité de la démocratie, pourquoi il transformé Jeanne-Ebori en clinique privée, sinon tous nos hôpitaux.
Chers compatriotes, je vous place tous sous la protection de Saint Thomas. Le temps seul, comme Dieu, jugera de la pertinence de ce choix.
« Les cinq instruments annoncés ne sont pas de simples dispositifs techniques, mais bien des leviers qui se veulent concrets pour améliorer le quotidien des Gabonais, stimuler l’investissement et créer des emplois durables ».
N’y a-t-il jamais existé de tels instruments ou leviers concrets mis en place par le régime déchu et qui poursuivaient les mêmes objectifs?
Comment comprendre que, depuis l’avènement du CTRI, les nouvelles autorités veuillent facilement tourner les pages d’une »gouvernance approximative, improvisée » sans les auditer?
Créer systématiquement les nouveaux instruments, sans en rechercher au préalable les causes et faire des bilans de l’inopérationalité des précédents, relève de la politique de l’autriche;une fuite en avant.