Entreprise gabonaise spécialisée dans la production et la commercialisation de lubrifiants destinés aux secteurs automobile, industriel et maritime, acteur significatif de l’industrie nationale depuis sa création en 1978, Pizolub Gabon peine depuis des décennies à atteindre sa vitesse de croisière. Dans une volonté de réappropriation des leviers stratégiques de l’économie nationale, le ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema Nguema, a devisé, le 18 juin dernier, avec les responsables de cette société. L’objectif de cette audience a été de poser les bases d’une relance structurée. 

Le ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema Nguema, devisant avec le directoire de Pizolub Gabon. © D.R.

 

Par son activité, Pizolub Gabon contribue activement à la stratégie de diversification de l’économie nationale et à la réduction de la dépendance aux importations de produits lubrifiants. Sauf qu’elle peine encore à atteindre les objectifs qui lui ont été fixés dès le départ. Dans ce sens, le ministère du Pétrole et du Gaz dirigé par Sosthène Nguema Nguema ne ménage aucun effort pour sa relance. D’où l’audience qu’il a accordée, le 18 juin, au top management de cette entreprise gabonaise. 

Pizolub s’apprête à opérer un virage historique

Si cette rencontre s’inscrit dans la démarche gouvernementale de soutien aux entreprises locales et de diversification économique, elle a été l’occasion d’évoquer la relance de Pizolub Gabon et d’envisager des bases structurées pour cette remise en rail de l’entreprise. Ce, conformément à la politique impulsée par le président de la République visant à davantage renforcer l’impact du secteur pétrolier sur le développement économique du pays. Dans ce contexte où le Gabon est résolument engagé dans la maîtrise de sa souveraineté énergétique, la rencontre entre le ministre du Pétrole et du Gaz et le directoire de Pizolub s’inscrivait dans la droite ligne de la vision du chef de l’État.

Conduite par le président du Conseil d’administration, Jean Koumbi Guiyedi, par le directeur général, Hans Landry Ivala, la délégation de Pizolub a présenté ses civilités au ministre et a surtout exposé sur la situation actuelle de l’entreprise. Fondée le 22 septembre 1978 par l’État gabonais, en partenariat avec les multinationales ELF, Total et Shell, Pizolub a connu des années de turbulence, nécessitant aujourd’hui une relance guidée par l’État.

Avec une répartition actuelle du capital dominée par l’État à hauteur de 53%, suivi de Vivo Energy (28%), Total (10%) et Ola Energy (8%), Pizolub s’apprête à opérer un virage historique. Le président du Conseil d’administration a annoncé qu’une entrée au capital de la Gabon Oil Company (GOC) portera prochainement la participation publique à 71%, faisant de GOC l’actionnaire majoritaire.

Redonner à l’État un rôle moteur dans la chaîne pétrolière

«Cela signifie que le secteur pétrolier redevient un levier stratégique entre les mains de l’État gabonais», a souligné Koumbi Guiyedi. Sosthène Nguema Nguema, pour sa part, a voulu comprendre les défis auxquels l’entreprise est confrontée, et a instruit le directoire à produire, dans les plus brefs délais, un rapport détaillé sur la situation exacte de Pizolub.

Au ministère du Pétrole, on indique que «cette initiative s’inscrit dans un cadre plus large de réformes du secteur des hydrocarbures engagées par le chef de l’État, marqué par le rachat d’Assala Energy, la restructuration de la Sogara, le projet ambitieux de construction d’une nouvelle raffinerie et, désormais, la relance de Pizolub, sous contrôle national».

Sous le président Oligui Nguema, le Gabon affiche sa volonté de reprendre le contrôle du secteur pétrolier et des hydrocarbures ; un secteur qui a longtemps échappé à la gestion locale. «En redonnant à l’État un rôle moteur dans la chaîne pétrolière, c’est toute une souveraineté économique qui se reconstruit», dit-on au ministère du Pétrole.

 
GR
 

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