Symbole d’un pan en déclin du secteur touristique gabonais, l’hôtel Lancaster Ré-Ndama fait l’objet d’un ambitieux projet de réhabilitation. Le 18 juin 2025, le chef de l’État a scellé un accord décisif avec le groupe immobilier Achour Holding. Objectif : redonner vie à ce fleuron en sommeil et insuffler une nouvelle dynamique à l’économie hôtelière du pays.

Symbole d’un pan en déclin du secteur touristique gabonais, l’hôtel Lancaster Ré-Ndama fait l’objet d’un ambitieux projet de réhabilitation. © D.R.

 

Le mercredi 18 juin, un acte fort a été posé au Palais Rénovation. Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu les représentants du groupe immobilier Achour Holding pour la signature officielle d’un accord portant sur la réhabilitation de l’hôtel Lancaster Ré-Ndama, ex-Méridien, autrefois figure de proue du tourisme d’affaires à Libreville. Ce partenariat, fruit de longues négociations, s’inscrit dans une volonté affirmée de redonner sa place au Gabon sur la carte régionale de l’hospitalité haut de gamme.

Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu les représentants du groupe immobilier Achour Holding pour la signature officielle d’un accord portant sur la réhabilitation de l’hôtel Lancaster Ré-Ndama, ex-Méridien. © D.R.

L’accord signé marque donc un tournant stratégique. Pour le représentant du groupe Achour Holding, « après plusieurs mois de négociations, nous avons été reçus par le président pour conclure un partenariat structurant. Nous avons été encouragés par les autorités gabonaises et nous allons lancer les démarches de réhabilitation dans les jours à venir ».

Fermé depuis son réquisitionnement en 2020 au plus fort de la pandémie de Covid-19, le Lancaster Ré-Ndama n’était plus que l’ombre de lui-même. Endetté à hauteur de 4,9 milliards de FCFA, l’établissement avait cessé ses activités, laissant sur le carreau son personnel plongé dans le chômage technique. Le syndicat des agents de l’hôtel (SAR) dénonçait depuis plusieurs années l’absence d’un plan social et l’immobilisme de l’État face à ce patrimoine laissé à l’abandon.

Réhabilitation patrimoniale et relance économique

Au-delà de la remise en valeur d’un site emblématique, le projet ambitionne de contribuer concrètement à la relance du secteur hôtelier, fortement éprouvé ces dernières années. Il s’inscrit dans une stratégie globale de valorisation du patrimoine bâti national, au service de l’attractivité économique et touristique du pays.

La remise en activité du complexe devrait permettre la création d’emplois directs et indirects, la reconstitution du tissu hôtelier local, et la redynamisation des services associés. « C’est une bouffée d’oxygène pour les anciens employés et une réelle opportunité pour de nombreux jeunes demandeurs d’emploi », souligne un cadre du ministère du Tourisme.

 
GR
 

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