Salon national du bachelier 2025 : le Gabon trace la voie d’une souveraineté éducative

Le Salon national du bachelier 2025, organisé par la Conférence des Grandes Écoles et Universités Privées du Gabon (CGEUP), s’est ouvert ce 21 juillet 2025, à l’esplanade de Gabon Télévision en présence de nombreuses autorités, dont le ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Simplice Désiré Mamboula. Ce rendez-vous ambitionne de recentrer la formation des jeunes Gabonais sur le territoire national, en renforçant l’attractivité de l’enseignement supérieur local. Objectif : construire une jeunesse formée au Gabon, pour le Gabon.

Le Salon national du bachelier 2025 ambitionne de recentrer la formation des jeunes Gabonais sur le territoire national, en renforçant l’attractivité de l’enseignement supérieur local. © GabonReview
L’esplanade de Gabon Télévision a vibré, ce 21 juillet 2025, au rythme des ambitions portées par le Salon national du bachelier, un événement important pour l’avenir de la jeunesse gabonaise. Pensé comme une plateforme d’orientation académique et de promotion de l’enseignement supérieur local, ce salon, ouvert jusqu’au 22 juillet, entend poser les bases d’un changement profond de paradigme éducatif, en faveur d’une souveraineté éducative nationale.
Devant une assistance composée de nombreuses autorités administratives, chefs d’établissement, parents et bacheliers récemment diplômés, le président de la CGEUP, le Pr Jean-Louis Nkoulou Nkoulou, a souligné la vocation du salon : « Ce rendez-vous représente une étape décisive pour nos jeunes bacheliers et étudiants en pleine construction de leur avenir. (…) La Conférence des Grandes Écoles et Universités Privées du Gabon est fière de contribuer à leur réussite et à la formation de l’élite de demain».
Former au Gabon pour construire le Gabon

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Le fil conducteur des discours a été clair : il est temps de mieux encadrer les parcours universitaires post-bac sur le territoire national, notamment pour les jeunes mineurs qui partent souvent à l’étranger dans des conditions peu favorables à leur épanouissement.
« Envoyer prématurément à l’étranger des enfants de 14 à 17 ans, c’est bien souvent les exposer à de nombreuses vulnérabilités : déracinement culturel, insécurité matérielle, influences délétères », a mis en garde le vice-président de la CGEUP, Dr Alilat Antselevé-Oyima. « Le bachelier est une matière première précieuse. Comme nos ressources naturelles, il doit d’abord être transformé sur place, au contact des réalités nationales. »
Le ministre Simplice Désiré Mamboula a appuyé cette orientation en rappelant le drame récent d’un étudiant gabonais décédé à l’étranger : « C’est une mort de trop. (…) Nous devons travailler à ce que tout se passe ici, sur notre sol. Il y a espoir. Ce que vous faites est encourageant, et ce salon en est la preuve. »
Si les établissements publics restent les piliers historiques, le ministre Mamboula a reconnu l’agilité du privé, capable de réagir rapidement aux évolutions, de maintenir la continuité académique, d’innover en matière de pédagogie. Mais il a aussi appelé à plus de cohérence dans les offres de formation pour éviter la concurrence déloyale et garantir une qualité homogène sur l’ensemble du territoire. « Il ne faut pas que les formations dans le privé diffèrent fondamentalement de celles proposées par nos universités publiques de référence. Pour évaluer, il faut de la comparabilité, de l’équité et la même exigence », a-t-il affirmé.
Le ministre a promis un dialogue franc et constructif entre les secteurs, tout en rappelant que de nombreux responsables du privé sont aussi des agents publics engagés dans une mission républicaine.
Un appel à la confiance et à la responsabilité collective
Au cours de la cérémonie d’ouverture, les organisateurs ont appelé les familles à faire confiance au système éducatif national, à comprendre qu’il est possible et souhaitable de débuter ses études universitaires au Gabon, au sein d’institutions reconnues et alignées sur les standards internationaux. « Ce salon est une œuvre collective. Il constitue un appel solennel à la responsabilité éclairée des familles, à l’engagement de tous pour bâtir une jeunesse gabonaise transformée ici, au Gabon, pour rayonner demain dans le monde », a insisté le vice-président de la CGEUP.
Le Salon national du bachelier 2025 reste ouvert jusqu’au 22 juillet. De nombreux stands, conférences et rencontres sont au programme pour accompagner les jeunes Gabonais vers un avenir mieux orienté, mieux formé, mieux enraciné. Par cette initiative, le Gabon franchit une nouvelle étape vers la consolidation de son indépendance intellectuelle et l’affirmation d’un modèle éducatif national, résolument tourné vers l’excellence, la stabilité et le développement durable.

1 Commentaire
N’importe quoi, tjrs dans les MANIPULATION, Même les balets,le Gabon n’arrive à fabriquer, ils parlent de souveraineté éducative, est ce que vous connaissez réellement ce que vous parlez? Le prof gagne un salaire miserable,soit disant ministre à 5 à 100 millions/mois, seul, le reste de la population croupie dans la pauvreté, misère. Leurs ont le café et les enfants des pauvres vont à l’école sans prendre un petit déjeuner simple, vous racontez vos nepties.