Salon national du bachelier 2025 : Plus de 3 000 bacheliers mobilisés !

Organisé à Libreville les 21 et 22 juillet 2025, le premier Salon national du bachelier a réuni plus de 3 000 nouveaux bacheliers et une quarantaine d’établissements d’enseignement supérieur privé. Portée par la Conférence des Grandes Écoles et Universités Privées du Gabon (CGEUP), cette initiative vise à valoriser l’offre locale, renforcer l’ancrage territorial et structurer durablement la gouvernance du secteur privé, avec le soutien affirmé de l’État.

Le premier Salon national du bachelier a réuni plus de 3 000 nouveaux bacheliers et une quarantaine d’établissements d’enseignement supérieur privé. Portée par la Conférence des Grandes Écoles et Universités Privées du Gabon (CGEUP). © GabonReview
Avec plus de 3 000 nouveaux bacheliers recensés en deux jours, cette première édition s’est imposée comme un franc succès pour les organisateurs. Une quarantaine d’établissements privés d’enseignement supérieur gabonais ont répondu présents, accompagnés de quatre institutions étrangères venues prêter main-forte à cette opération de valorisation du savoir-faire local.
« Nous sommes satisfaits. L’objectif de mobiliser au moins 3 000 bacheliers a été atteint. Nous avons aussi permis à l’opinion de découvrir la richesse de l’offre éducative privée au Gabon », s’est réjoui le Dr Émilien Okossi, secrétaire général adjoint de la CGEUP.
La plateforme a également été l’occasion de rappeler que le secteur privé ne constitue pas une solution de repli, mais participe activement à la formation de compétences nationales dans tous les domaines du développement.
Décentralisation : cap sur les neuf provinces dès 2026

« Nous voulons fédérer les offres de formation, harmoniser les filières et les référentiels, et développer des partenariats avec des institutions de la sous-région », a précisé le Pr Nkoulou Nkoulou. © GabonReview
Si l’édition 2025 s’est tenue à Libreville et s’est concentrée sur la région de l’Est du Gabon, la CGEUP prévoit une extension territoriale dès l’année prochaine. Une « tournée nationale » du Salon est en préparation, avec pour ambition de couvrir l’ensemble des neuf provinces du pays.
« Cette édition était une démonstration. L’année prochaine, nous irons à l’intérieur du pays pour rencontrer les jeunes Gabonais là où ils sont, pour les informer, les orienter et les impacter », a déclaré le Pr Jean-Louis Nkoulou Nkoulou, président de la CGEUP.
L’objectif est clair : renforcer l’accès équitable à l’information sur les opportunités de formation et déconcentrer l’accès à l’enseignement supérieur.
Au-delà de la visibilité, la CGEUP entend aller plus loin en structurant son offre et en professionnalisant la gouvernance de ses établissements membres. Plusieurs projets sont à l’étude, notamment l’instauration d’une rentrée solennelle de la CGEUP et la création de palmes académiques nationales, destinées à distinguer les institutions et acteurs ayant positivement marqué le paysage éducatif privé.
« Nous voulons fédérer les offres de formation, harmoniser les filières et les référentiels, et développer des partenariats avec des institutions de la sous-région », a précisé le Pr Nkoulou Nkoulou, évoquant les liens déjà établis avec le Cameroun (NIPES), le Tchad, le Congo et la Centrafrique.
Ces démarches s’inscrivent dans une volonté de positionner la CGEUP comme une plateforme d’excellence régionale, portée par l’initiative et la mutualisation des ressources.
Le soutien de l’État et l’exigence d’une meilleure gouvernance
Présent à la cérémonie de clôture, le directeur général de l’Enseignement supérieur, le Pr Alain Souza, a salué l’organisation de l’événement et rappelé les attentes du gouvernement : améliorer la qualité des infrastructures, renforcer la gouvernance académique et intégrer pleinement la dimension de la vie étudiante dans les politiques des établissements privés.
« L’État a concédé une partie de sa mission éducative au secteur privé. Cela implique des responsabilités. Nous devons désormais répondre aux exigences de la feuille de route, notamment en matière de gouvernance infrastructurale, académique et de bien-être étudiant », a-t-il insisté.
Un atelier national est d’ailleurs annoncé, sous l’égide du ministre Simplice Désiré Mamboula, pour redéfinir les normes encadrant la gouvernance dans le secteur privé.
« L’exigence présidentielle est claire : favoriser les études au Gabon. Pour y répondre, il faut des offres de qualité, des structures adéquates et une gouvernance modernisée », a conclu le Pr Souza.
Le Salon national du bachelier 2025 aura ainsi permis de rassembler les forces vives de l’enseignement supérieur privé autour d’une ambition commune : proposer une alternative crédible, accessible et structurée à l’enseignement public, dans un contexte de limitation des départs à l’étranger.
Forte de ce succès, la CGEUP entend pérenniser cette dynamique, multiplier les partenariats et étendre sa présence sur l’ensemble du territoire national. Pour ses responsables, le défi est désormais de transformer l’élan de mobilisation en réformes concrètes et durables.

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