Le Parti démocratique gabonais n’apprécie pas beaucoup que l’on fasse la cour à ses candidats aux élections législatives et locales à venir. Dans un communiqué ce vendredi 15 août, sa secrétaire générale, Angélique Ngoma, a mis en garde  «certains compatriotes aux égos surdimensionnés» qui tenteraient de détourner ses poulains, essayant même de susciter leur démission du PDG. 

Angélique Ngoma, secrétaire générale du PDG, le 14 août 2025. © D.R.

 

C’est en mère poule prête à jouer du bec et des pattes que le PDG a réagi ce vendredi face à ce qu’il considère comme des manœuvres politiques contraires à l’éthique démocratique : à quelques semaines du double scrutin législatif et local, «certains compatriotes, confiants de leur personnalité et aux égos surdimensionnés», tenteraient de semer le désordre au sein de l’ex-parti au pouvoir. À leur initiative personnelle, ces individus, dont certains seraient eux-mêmes candidats aux élections à venir pour le compte d’autres formations politiques, auraient commencé à approcher leurs potentiels adversaires du PDG «afin de leur demander de revoir leur positionnement et leur appartenance au PDG».

Condamnant des sollicitations «en dehors de toute convenance démocratique», la secrétaire générale a, dans un communiqué, dénoncé ces tentatives d’influence. Angélique Ngoma a également tenu à rappeler que son parti «est respectueux de la norme républicaine, notamment des dispositions pertinentes de l’article 81 du Code électoral» qui encadre les candidatures en ticket entre partis politiques.

L’UDB dans le viseur ?

Si elle ne la cite pas nommément, la SG du PDG semble viser l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), le parti du président de la République, principal adversaire lors des prochains scrutins avec lequel elle est en conflit sur la question des démissions de PDGistes jugées irrégulières. En invoquant l’article 82 du même Code électoral, Angélique Ngoma relance en effet son homologue Mays Mouissi sur la nécessité, voire l’obligation de veiller au respect d’une loi qui impose un délai de quatre mois pour toute démission officielle avant une investiture par une autre formation. 

Le 8 août dernier, la patronne de l’administration du PDG avait adressé une correspondance officielle à son équivalent du parti présidentiel, pointant du doigt plusieurs candidats investis par sa formation sans avoir régularisé leur départ du PDG. Elle avait notamment relevé que ces anciens militants ne disposent pas du «quitus à effet libératoire d’activité», document indispensable pour acter une démission en bonne et due forme.

«Le PDG reste en attente, comme tout Gabonais, du déroulé du processus électoral», conclut la SG, appelant ses militants à rester «vigilants et sereins» avant la décision des autorités compétentes et les scrutins proprement dits.

 

 
GR
 

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