Ouvert ce lundi 15 septembre pour une clôture prévue vendredi prochain, un atelier de formation dédiée au contrôle des conteneurs se tient cette semaine à Libreville. Une première pour le pays qui entend renforcer les capacités des services nationaux portuaires avec des outils et des compétences techniques modernes, tout en promouvant une approche inter-agences. 

Les officiels, dont le ministre des Eaux et Forêts (au milieu), lors de l’ouverture de la formation, le 15 septembre 2025, à Libreville. © D.R.

 

Le Gabon entend franchir une nouvelle étape dans le renforcement de ses capacités portuaires. Aussi, le pays a-t-il lancé lundi à Libreville la première Formation initiale de contrôle des conteneurs. Cet atelier de cinq jours réunit plusieurs dizaines d’agents issus des Douanes, des Eaux et Forêts, de la police et de la gendarmerie nationale et d’autres administrations stratégiques, dans une dynamique de professionnalisation et de modernisation des outils de gouvernance. Cette formation s’inscrit dans le cadre du Programme de contrôle des conteneurs et passagers (PCCP) dont le but est de renforcer la capacité des services nationaux avec des outils, des compétences techniques modernes, de promouvoir une approche inter-agences et d’assurer une intégration du Gabon dans un réseau international de coopération.

Le choix de Libreville, qui abrite l’un des ports les plus actifs d’Afrique centrale, n’est pas fortuit. Les autorités invoquent un enjeu stratégique pour Libreville et Owendo. À travers cette initiative, le Gabon envisage en effet de renforcer la vigilance sur ses plateformes portuaires, notamment à Owendo, identifié comme un «moteur économique», mais aussi une «cible privilégiée pour le passage des flux illicites», selon Hugues Modeste Odjangou, directeur général des Douanes.

«Ensemble, nous devons travailler à l’élaboration d’une stratégie efficace pour détecter et prévenir les activités illicites aux frontières, pour lutter contre la fraude», a-t-il déclaré en ouverture.

Vers une unité mixte de contrôle portuaire

Photo de famille avec les participants au terme de la cérémonie protocolaire. © D.R.

Cette formation dont le terme est prévu le 19 septembre prochain marque la première étape concrète vers la création d’une unité mixte de contrôle portuaire à Libreville et Owendo. Elle vise à doter les agents de nouveaux outils et de meilleures stratégies pour faire face aux défis croissants liés à la sécurité, à la logistique et à l’environnement dans le cadre des échanges internationaux. Elle répond également à une vision présidentielle visant une économie durable, a rappelé le ministre des Eaux et Forêts, Maurice Ntossui Allogo, qui a salué l’initiative comme un levier de transformation : «Cet atelier incarne parfaitement la vision de Son Excellence, le président de la République, chef de l’État, chef du gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui consiste à bâtir une économie diversifiée, compétitive et durable fondée sur la rigueur et l’intégrité.»

Au-delà de la formation, le programme s’inscrit dans une volonté affirmée de respecter les standards internationaux en matière de sécurité des chaînes logistiques. Il témoigne de l’ambition du Gabon de se positionner comme un acteur régional de premier plan en matière de contrôle douanier et de sûreté portuaire. Pour le gouvernement, il s’agit d’un engagement pour la traçabilité et la compétitivité.

 
GR
 

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