Au siège provisoire du Sénat, la présidente de la chambre haute, Paulette Missambo, a présidé ce 30 juin 2025 la cérémonie de clôture de la première session ordinaire du Parlement de la Transition. En présence du Vice-Président du Gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, et des plus hautes autorités constitutionnelles, elle a dressé un bilan marqué par des avancées législatives majeures. Saluant la conduite inclusive de la transition par le chef de l’État, elle a réaffirmé l’urgence d’une gouvernance de proximité et d’un ancrage durable de la démocratie participative.

Au siège provisoire du Sénat, la présidente de la chambre haute, Paulette Missambo, a présidé ce 30 juin 2025 la cérémonie de clôture de la première session ordinaire du Parlement de la Transition. © D.R.

 

C’est dans une atmosphère empreinte de solennité que s’est tenue la clôture de la première session ordinaire du Parlement de la Transition. Devant une assemblée composée du Vice-Président du Gouvernement Alexandre Barro Chambrier, du président de l’Assemblée nationale Jean-François Ndongou, du président de la Cour constitutionnelle Dieudonné Aba’a Owono et des responsables des principales institutions républicaines, Paulette Missambo a salué la cohésion institutionnelle à l’œuvre au service de la refondation nationale.

La présidente du Sénat a notamment souligné le rôle actif du Vice-Président dans le suivi des travaux parlementaires et salué l’engagement des présidents d’institution dans ce qu’elle qualifie de « chantier commun de la refondation du Gabon ». Rendant un hommage appuyé au président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, elle a salué « l’efficacité de la conduite inclusive de la Transition » et « sa brillante élection à la magistrature suprême ». Pour elle, cette élection « transparente et apaisée » a permis de lever les sanctions internationales et de repositionner le Gabon sur l’échiquier diplomatique.

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Sur le plan législatif, Paulette Missambo s’est félicitée du rythme soutenu des travaux, ayant permis l’adoption de lois structurantes comme la nouvelle loi organique portant Code électoral, celle relative aux partis politiques, ou encore la loi sur la répartition des sièges parlementaires. Mais c’est surtout la loi sur le transfert des compétences aux collectivités locales qui a retenu l’attention. Une réforme, selon elle, attendue « depuis plus de 20 ans » et qui marque « un saut qualitatif vers la décentralisation et la promotion de la gouvernance locale ».

Ce processus, a-t-elle ajouté, doit permettre de ralentir l’exode rural, améliorer les conditions de vie et ancrer le développement au cœur des territoires. Dans cette optique, la présidente du Sénat a relié l’action parlementaire aux Objectifs de développement durable (ODD), affirmant : « Ces avancées législatives nous ont permis de bâtir le socle à partir duquel nous pourrons valablement envisager l’atteinte de certains ODD à l’horizon 2030. »

Au-delà du travail législatif, Paulette Missambo a mis en lumière les efforts en matière de coopération interparlementaire et internationale. Elle a mentionné les partenariats établis avec le MEDEF International, la Banque mondiale, ainsi que les programmes de renforcement des capacités appuyés par la coopération française. L’institution a également poursuivi ses actions sociales à travers le Réseau des Femmes Sénatrices, en lien avec les engagements onusiens autour de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité.

Sur le plan administratif, la présidente s’est réjouie de la régularisation progressive des situations des agents du Sénat, du lancement de formations à l’ENA et à l’EPCA, ainsi que de l’avancée des travaux de réhabilitation du Palais Omar Bongo, permise grâce au renforcement de la coopération avec la Chine.

En clôturant la session, elle a invité les parlementaires à entretenir le lien avec leurs circonscriptions durant l’inter-session, pour renforcer l’appropriation citoyenne des réformes. « L’opportunité nous est maintenant offerte d’être aux côtés de nos compatriotes et de valoriser les travaux législatifs de cette session », a-t-elle conclu, appelant à des actions politiques ancrées dans la proximité, l’écoute et l’action.

 
GR
 

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