Dans un communiqué publié le 26 juillet, le parti Ensemble Pour le Gabon (EPG) apporte un soutien sans réserve à son président, Alain-Claude Bilie-By-Nze, visé par une sommation de la Cour des comptes. Dénonçant un élargissement abusif des compétences juridictionnelles, l’EPG alerte sur les risques d’une dérive institutionnelle et appelle à un strict respect de la Constitution et de la séparation des pouvoirs.

Le président d’Ensemble Pour le Gabon, Alain-Claude Bilie-By-Nze, le 25 juillet 2025. © GabonReview

 

À la suite de la sommation adressée le 16 juillet dernier par la Cour des comptes à Alain-Claude Bilie-By-Nze, le parti Ensemble Pour le Gabon (EPG) est monté au créneau. Dans un communiqué publié le 26 juillet, la formation politique a exprimé son «plein et entier soutien à son président, Alain-Claude Bilie-By-Nze, face aux pressions politico-juridiques injustifiées dont il fait actuellement l’objet».

L’EPG dénonce ce qu’il considère comme une dérive institutionnelle, pointant une volonté d’extension illégitime des pouvoirs de la Cour. «Notre formation politique dénonce une tentative manifeste d’élargissement arbitraire des compétences d’une institution juridictionnelle, au mépris du texte fondamental qui organise la République», affirme le communiqué.

Le parti estime que le recours à une exception d’inconstitutionnalité par son président s’inscrit dans une démarche républicaine : «En invoquant avec clarté et responsabilité une exception d’inconstitutionnalité, notre président n’a pas seulement engagé une défense légitime : il a rappelé à tous que nul n’est au-dessus de la Constitution, pas même une juridiction, aussi respectable soit-elle».

Il faut préserver l’État de droit

L’enjeu dépasse, selon l’EPG, la seule personne de l’ancien Premier ministre. Il s’agit d’une question de principe : la sauvegarde de l’État de droit et de l’équilibre institutionnel. «Une République, aussi jeune soit-elle, ne saurait tolérer des empiètements ou des détournements de compétences qui fragilisent son architecture institutionnelle», soutient le communiqué.

La Cour des comptes, selon le parti, doit se limiter à sa mission constitutionnelle. «La Cour des comptes, qui n’est pas une instance morale ni un arbitre politique, est tenue de s’en tenir à sa mission constitutionnelle : le contrôle des finances publiques et non des dépenses électorales privées».

L’EPG insiste : «le contrôle des comptes de campagne, pour être légitime, doit être confié à un organe expressément désigné à cet effet, dans le respect de procédures claires, prévues par la loi, comme c’est le cas dans de nombreuses démocraties». Enfin, le parti appelle à un sursaut républicain : «Notre engagement reste total pour une République forte, juste, équilibrée, et respectueuse des droits de tous ses citoyens».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. le 4eme paragraphe de L’EPG s’accommode t-il de la Loi organique n°001/2025 du 19 janvier 2025 portant Code électoral et qui introduit des innovations majeures. Parmi celles-ci figure l’obligation pour les candidats de disposer d’un compte de campagne, qui devra être certifié par la Cour des comptes. Cette mesure vise à renforcer la transparence et l’équité dans le financement des campagnes électorales.

    Dans le cas d’espèce pour L’EPG cet organe est – il la cour des comptes. Si oui pourquoi, si non pourquoi? Amen.

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