Lors du Conseil des ministres du 4 juin 2025, le président de la République a dénoncé la sous-évaluation chronique du potentiel économique du Gabon. En appelant à une réforme en profondeur des agrégats macroéconomiques, Brice Clotaire Oligui Nguema entend intégrer les richesses naturelles dans le calcul du PIB national. Objectifs : refléter la valeur réelle des actifs du pays, asseoir la crédibilité financière du Gabon et renforcer sa position dans les négociations économiques internationales.

En appelant à une réforme en profondeur des agrégats macroéconomiques, Brice Clotaire Oligui Nguema entend intégrer les richesses naturelles dans le calcul du PIB national. © Freepik

 

Le Gabon est riche, mais encore trop mal évalué. C’est en substance le message ferme adressé par le Chef de l’État lors du Conseil des ministres du 4 juin dernier. Brice Clotaire Oligui Nguema a attiré l’attention du gouvernement sur « la sous-évaluation persistante du potentiel économique réel du pays », notamment dans les outils statistiques de référence.

Selon lui, les indicateurs macroéconomiques actuellement utilisés, à commencer par le Produit Intérieur Brut (PIB), ne rendent pas justice à l’ensemble des actifs stratégiques dont regorge le pays. Les ressources forestières, les crédits carbones, les richesses halieutiques ou encore le potentiel minier sont autant de leviers de valeur non comptabilisés ou faiblement intégrés dans les modèles actuels.

Une réforme pour refléter la vraie valeur du Gabon

Pour remédier à cette distorsion, le président de la République a donné instruction au ministre d’État, ministre de l’Économie et des Finances, de conduire « un travail méthodologique rigoureux, en lien avec les partenaires techniques », en vue de réviser en profondeur les agrégats économiques nationaux.

L’objectif de cette réforme est clair : « refléter la valeur réelle des actifs du pays », a insisté le Chef de l’État. En d’autres termes, il s’agit de bâtir une vision plus fidèle et plus stratégique de l’économie gabonaise, dans toute sa diversité, en tenant compte du capital naturel qui constitue une richesse durable et renouvelable.

Cette redéfinition des paramètres économiques ne répond pas à une simple exigence technique. Elle s’inscrit dans une logique de positionnement stratégique du Gabon sur la scène internationale. Le président Oligui Nguema est formel : une telle réforme « permettra de renforcer la crédibilité financière du pays », en affichant une réalité économique mieux valorisée et plus cohérente avec ses ressources réelles.

Elle offrira aussi au Gabon un avantage non négligeable dans les négociations avec les partenaires économiques, qu’il s’agisse de financements, d’investissements ou de partenariats bilatéraux et multilatéraux. « Mieux positionner le Gabon dans les négociations et partenariats économiques internationaux » devient ainsi une priorité stratégique.

L’intégration du capital naturel dans les statistiques officielles permettra non seulement de mieux refléter la richesse réelle du Gabon, mais aussi de soutenir des politiques publiques plus ambitieuses, plus cohérentes, et mieux financées.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Angomalgo dit :

    La réforme, ca va prendre le temps pour rien. Allons droit au but car la premiere richesse ,on la voit tous les jours : l’homme, depuis sa jeunesse.
    Adaptons l’école à son rôle de détecteur des intelligences considéree dans ses sept dimensions.
    L’école est là pour la détection de la vrais richesse,Président.

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