Engagé dans une dynamique de transformation structurelle de son économie, le Gabon renforce son engagement en faveur de la souveraineté alimentaire. Le ministère de la Planification et de la Prospective, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), a lancé le 16 juin dernier un atelier de renforcement des capacités axé sur la gestion des données géospatiales pour la planification des investissements agricoles prioritaires.

« Il ne s’agit plus seulement de produire plus, mais de produire intelligemment, en s’appuyant sur des données probantes pour allouer efficacement les ressources publiques », a déclaré Andzembe Tsiegori à l’ouverture de l’atelier. © GabonReview

 

Le ministère de la Planification et de la Prospective, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), a lancé le 16 juin un atelier de renforcement des capacités axé sur la gestion des données géospatiales pour la planification des investissements agricoles prioritaires.

Prévu pour durer quatre jours, du 16 au 19 juin, cet atelier réunit des cadres techniques de l’administration gabonaise et des experts internationaux autour d’un objectif clair : doter le pays d’outils d’analyse spatiale fiables, pour une meilleure priorisation des investissements agricoles. Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du Programme conjoint sur les Objectifs de développement durable (ODD), signé en 2024 entre le gouvernement gabonais et le Système des Nations Unies (SNU).

C’est Vulgain Andzembe Tsiegori, Commissaire général au Plan, qui a lancé les travaux au nom de la ministre empêchée, Louise Pierre Mvono. À ses côtés, Lionel Kinadjian, représentant de la FAO, a réaffirmé le soutien de son organisation à la stratégie gabonaise de développement agricole durable.

Une réponse technique à une décision politique forte

Cette initiative technique vient en appui à la décision politique forte prise par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, d’interdire l’importation de poulets de chair à partir du 1er janvier 2027. Une mesure stratégique visant à stimuler la production nationale, réduire la dépendance extérieure et valoriser les filières locales.

« Il ne s’agit plus seulement de produire plus, mais de produire intelligemment, en s’appuyant sur des données probantes pour allouer efficacement les ressources publiques », a déclaré Andzembe Tsiegori à l’ouverture de l’atelier.

L’usage de données géospatiales permettra notamment d’identifier les zones à fort potentiel agricole, de planifier l’accès aux infrastructures rurales (routes, irrigation, énergie), et d’anticiper les effets du changement climatique. Ce virage vers une agriculture guidée par les données vise à renforcer la résilience des territoires, améliorer la sécurité alimentaire et créer de nouvelles opportunités économiques, notamment pour les jeunes et les femmes.

« Ensemble, planifions et bâtissons le développement durable du Gabon », a martelé le représentant de la FAO, soulignant l’importance de ce partenariat dans l’atteinte des objectifs nationaux de souveraineté alimentaire.

Avec ce type d’initiatives, le Gabon traduit sa volonté d’asseoir une politique agricole cohérente, pilotée par l’intelligence des données et alignée sur les exigences de durabilité et d’inclusion.

 
GR
 

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