Lors d’une réunion technique tenue le 23 juin 2025 avec le comité d’experts en charge du Schéma directeur d’implantation des stations de pesage et de péage (SDISPP), le ministre des Travaux Publics, Edgard Moukoumbi, a exprimé des réserves sur le nombre jugé excessif de stations prévues. Il a également appelé à une révision des contrats en cours avec les concessionnaires, soucieux de préserver l’équilibre entre rentabilité, mobilité et pouvoir d’achat.

Face à la SDISPP, le ministre des Travaux Publics, Edgard Moukoumbi, a exprimé des réserves sur le nombre jugé excessif de stations prévues et a également appelé à une révision des contrats en cours avec les concessionnaires, soucieux de préserver l’équilibre entre rentabilité, mobilité et pouvoir d’achat. © D.R.

 

Réuni avec le comité chargé du suivi du déploiement des stations de péage et de pesage au Gabon, le ministre des Travaux Publics et de la Construction, Edgard Moukoumbi, s’est montré critique face au volume des infrastructures prévues. Présentant le Schéma directeur d’implantation des stations de pesage et de péage (SDISPP), les experts ont exposé une cartographie des installations existantes, en projet ou à réhabiliter, dans plusieurs localités du pays : Bitam, Mitzic, Lalara, Médoumane, Bifoun, Port-Gentil, Olendé et Omboué.

Mais pour le ministre, cette projection pose problème. «Cela pourrait nuire aux populations », a-t-il mis en garde, appelant à une réévaluation du schéma directeur afin de réduire le nombre de stations prévues. L’objectif affiché : éviter une pression tarifaire excessive sur les usagers de la route et préserver leur pouvoir d’achat, tout en assurant une rentabilité raisonnable du dispositif.

Revoir les contrats avec les concessionnaires

Au-delà de la densité des installations, Edgard Moukoumbi a insisté sur la nécessité de réexaminer les termes des contrats actuels avec les entreprises concessionnaires chargées de l’exploitation des stations. Une démarche qui vise à mieux encadrer les relations entre l’État et ses partenaires privés.

« On doit examiner la qualité des collaborations entre l’État et les concessionnaires et modifier les conditions si besoin », a-t-il déclaré, ouvrant la voie à une renégociation contractuelle. Cette volonté s’accompagnera de la rédaction de documents juridiques adaptés et de campagnes d’information à destination des citoyens, pour favoriser la compréhension et l’acceptabilité sociale du projet.

Le ministre a tenu à rappeler que le déploiement des stations de pesage et de péage demeure un levier essentiel pour la modernisation du réseau routier national, notamment en matière de contrôle des charges, de sécurité des usagers et de mobilisation de recettes pour l’entretien des routes. Toutefois, il a insisté sur l’importance de l’adéquation du projet avec les réalités sociales et économiques du pays.

Avant toute validation, le dossier passera par un conseil interministériel, puis par le Conseil des ministres, afin de garantir sa cohérence, sa transparence et sa viabilité. La version actualisée du SDISPP, intégrant les recommandations de cette concertation, est attendue dans les prochaines semaines.

 
GR
 

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