Structuration de la filière artisanale des métaux précieux : Ndjolé accueille un nouveau comptoir de la SEM

La Société Équatoriale des Mines (SEM) poursuit son déploiement national avec l’inauguration, le 30 avril dernier, de son troisième comptoir de collecte d’or et de diamant à Ndjolé. Une initiative qui renforce le dispositif de traçabilité et de souveraineté sur les ressources minières artisanales, conformément aux orientations du Chef de l’État.

Photo de famille, le troisième comptoir d’achat d’or et de diamant de la SEM à Ndjolé. © D.R.
C’est dans la ville de Ndjolé, au cœur de la province du Moyen-Ogooué, que la SEM a officiellement ouvert son troisième comptoir d’achat d’or et de diamant issus de l’exploitation artisanale. Après Makokou et Mitzic, cette nouvelle implantation illustre la volonté de l’entreprise publique de constituer un réseau national efficace pour structurer une filière longtemps dominée par l’informel.
Présidée par le Directeur général de la SEM, Jude N’gwa Emane, en présence du Secrétaire général du ministère des Mines, le Général de brigade Adolphe Yonghan, et des autorités locales, dont le gouverneur Jean Benoît Bekale, la cérémonie d’inauguration s’est voulue à la fois solennelle et tournée vers les perspectives d’intégration des communautés locales dans la chaîne de valeur minière.
Sensibilisation et pédagogie au service des orpailleurs
En amont de cette inauguration, la SEM a organisé une séance de sensibilisation à l’endroit des orpailleurs de Ndjolé. Objectif : présenter les missions de la SEM, expliquer les procédures d’achat, et encourager les acteurs artisanaux à s’inscrire dans les circuits légaux. La démarche vise à renforcer la confiance des communautés locales, tout en instaurant des pratiques transparentes et sécurisées.
Les responsables de la SEM ont insisté sur les avantages économiques et sociaux pour les orpailleurs : meilleure rémunération, sécurité des transactions, et reconnaissance légale de leur activité. Une approche inclusive, conforme à la politique de proximité prônée par l’entreprise.
Vers une gouvernance renforcée des ressources stratégiques
Conformément au décret n°276/PR/MM du 2 juin 2024, l’or et le diamant issus de l’exploitation artisanale sont désormais classés comme « substances souveraines ». Ce classement impose leur canalisation exclusive via les comptoirs officiels, en l’occurrence ceux de la SEM, afin de garantir leur traçabilité et de lutter contre la contrebande.
Cette disposition réglementaire traduit la volonté du gouvernement de mieux maîtriser les flux de ses ressources naturelles et d’en tirer des revenus légitimes pour le développement national. Au-delà de la régulation du secteur, la SEM entend construire un partenariat gagnant-gagnant avec les acteurs locaux. L’entreprise s’engage à professionnaliser l’activité artisanale, à garantir un juste prix pour la production, et à appuyer les communautés dans leurs efforts d’organisation.
Avec l’ouverture de ce troisième comptoir en deux mois, la SEM confirme son rôle moteur dans la transformation structurelle de la filière minière artisanale gabonaise. D’autres ouvertures sont annoncées, dans le cadre d’un plan de maillage territorial progressif.

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