Le torchon brûle entre le Comité national olympique du Gabon (CNOG) et son ancienne directrice du programme Sport-Études, Mme Florine Meynadier épouse Tchoua. À la suite de la démission de cette dernière, annoncée sur ses réseaux sociaux le 17 septembre 2025, le CNOG a réagi par un communiqué dans lequel il menace de saisir les autorités judiciaires pour diffamation.

Une affaire de démission crée la polémique au  Comité national olympique du Gabon (CNOG). © D.R.

 

Dans son communiqué daté du 18 septembre 2025, le CNOG a annoncé qu’il saisira les autorités compétentes après que Florine Meynadier épouse Tchoua a annoncé sa démission sur ses réseaux sociaux, le 17 septembre dernier. Les propos tenus dans cette annonce porteraient atteinte au CNOG, à ses dirigeants et aux membres du Comité exécutif, prétend le communiqué qui a suscité une vague de critiques pour le moins virulentes de la part des internautes, dont la plupart se sont étonnés de la réaction jugée excessive de l’organisation.

«Ceux qui me connaissent savent combien ma foi et mon sens de la responsabilité guident chacune de mes actions. Je m’efforce toujours d’exercer mes fonctions avec sérieux, et cela sans compromission. Malheureusement il ne m’était pas possible de le faire au Comité national olympique gabonais», avait-elle justifié, assurant que son attachement au développement du sport au Gabon demeure intact. 

Pourtant, il semblerait que ce soient ces propos qui ont déclenché la fureur du CNOG qui, dénonçant «la gravité des propos» tenus sur la page de son ancienne directrice du programme Sport-Études, a dit attendre d’elle «qu’elle puisse démontrer et apporter les preuves» de ce qu’elle n’a visiblement pas dit en public si l’on s’en tient uniquement à son post, qui ne porte aucune accusation. Il n’en fallait pas beaucoup pour déchaîner les internautes. 

Une vive réaction interne

La réaction du CNOG n’a pas tout à fait suscité les commentaires escomptés sur Facebook. Y compris au sein même du Comité, le communiqué a été jugé inopportun et maladroit. Olivia Ntoutoume Mauwa, vice-présidente du Comité exécutif, a publiquement critiqué cette démarche. Elle a par ailleurs déploré que le communiqué ait été publié sans concertation préalable avec l’ensemble du COMEX. Plus encore, elle a fermement condamné l’attaque publique contre Florine Meynadier, estimant que cette dernière, qui a contribué au programme Sport-Études, ne méritait pas une telle intimidation.

«Plutôt que de chercher à intimider, nous devrions nous interroger sur le climat de travail que nous contribuons à instaurer. Il est temps de mettre fin aux pratiques autoritaires et aux méthodes toxiques qui nuisent à la performance de nos équipes, à notre crédibilité et à notre cohésion», a-t-elle écrit. En outre, la vice-présidente a appelé à un retour à la rigueur et à l’éthique au sein de l’organisation. «Le CNOG ne peut continuer à être instrumentalisé pour régler des différends personnels», a-t-elle conclu. 

Alors que le CNOG veut protéger sa réputation, l’ancienne directrice et la vice-présidente du comité exécutif s’en tiennent à leurs valeurs d’intégrité et de transparence. La tension reste vive entre les deux parties, et il faudra attendre les prochains jours pour voir si cette affaire trouvera sa résolution dans les prétoires gabonais.

Thécia Nyomba (Stagiaire)

 
GR
 

2 Commentaires

  1. MINKO MINDONG SAMUEL dit :

    La démission de la Directrice du Programme Sports Etudes est revélatrice de la crise profonde qui sévit au sein du CNOG depuis bientôt un an avec un Comité Executif bloqué qui n’existe plus que de nom en fonctionnant en dehors des dispositions statutaires.

    Au paroxisme de cette crise , la dernière assemblée générale de l’institution tenue le 31 Mai 2025 à Libreville, a ordonné au Comité National Olympique du Gabon de saisir la Commission d’Ethique le 2 Juin 2025 pour examiner la situation afin de sortir de la crsise.
    Au moment ou j’écris cs lignes , le CNOG n’pas respecté cette injonction de l’Assemblée générale qui est l’organe suprême de l’institution.

    A partir du moment ou le CNOG n’obéit même plus aux instructions de son assemblée générale , son fonctionnement est devenu antistatutaire ainsi que tous les actes de gestion qui sont actuellement pris.

    A propos d’un fonctionnement régulier du comité exécutif du CNOG Il importe de rappeller

  2. MINKO MINDONG SAMUEL dit :

    SUITE DU COMMENTAIRE

    il importe de rappeller les dispositions statutaires y relatives.Aux termes des dispositions de l’article 22.2 des statuts du CNOG »LES DECISIONS DU COMITE EXECUTIF SONT PRISES PAR CONSENSUS A LA MAJORITE DES MEMBRES PRESENTS LORS DES DELIBERATIONS »

    Depuis bientôt un an ,2 des 9 membres du Comité éxecutif ont démissionné ; la majorité des 7 membres restants n’ont plus jamais tenu de délibération depuis le début de cette crise….A partir de cette réalité statutaire, tout acte administratif du CNOG est pris en dehors des statuts.

    MINKO MINDONG Samuel
    1er Vice Président
    Comité National Olympique du Gabon

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