Torture, chantage, mise en scène : Ali Akbar & Cie accusent le régime de transition de «crime d’État»

Alors que Sylvia Bongo et son fils Noureddin accusent publiquement le pouvoir gabonais de torture, une vidéo choc relance les tensions politiques au Gabon où, « pro et anti-Oligui » alimentent la chronique. Dans cet élan, l’aile du Parti démocratique gabonais (PDG) conduite par Ali Akbar Onanga Y’Obégué a dénoncé une manipulation systémique du régime issu du coup d’État du 30 août 2023. Lui et ses compagnons considèrent Sylvia Bongo Ondimba, Noureddin Bongo Valentin et Ali Bongo Ondimba comme victimes d’un complot politique et judiciaire.

Ali Akbar Onanga Y’Obegue. © D.R.
Au Gabon, le climat politique s’enflamme depuis la sortie de Sylvia Bongo, son fils Noureddin et les tractations judiciaires d’Ali Bongo. L’aile du Parti démocratique gabonais (PDG) portée par Ali Akbar Onanga Y’Obegue a publié un communiqué incendiaire dans lequel il accuse le régime militaire (transition) d’avoir instauré un «système mafieux» reposant sur «le mensonge, la peur et la brutalité». Cette sortie survient alors que les anciens membres de la famille présidentielle, Sylvia Bongo Ondimba et son fils, Noureddin Bongo Valentin, ont récemment porté de lourdes accusations contre les autorités gabonaises en place.
Une vidéo choc au cœur de la tempête
Dans des déclarations transmises à la presse internationale et aux instances judiciaires, ils affirment avoir été victimes de «torture», «séquestration» et «extorsion de signatures» durant leur détention. Les tensions ont été ravivées par la diffusion virale, ces derniers jours, d’une vidéo particulièrement troublante. Ali Akbar rappelle qu’on y entend la juge d’instruction Leila Ayombo Moussa ép. Biam expliquer qu’elle «agit sous les ordres directs des militaires du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema». Cette séquence, qu’il qualifie de «preuve irréfutable», pourrait, selon lui, confirmer les accusations de pression, de manipulation judiciaire et de mise en scène de fausses preuves.
«Les perquisitions théâtralisées, les aveux extorqués sous la menace, les signatures forcées : tout cela n’était qu’une opération de propagande cyniquement orchestrée pour légitimer un coup d’État et salir nos responsables», accuse cette branche du PDG dans son communiqué. Selon cette branche, cette vidéo et les témoignages qui l’entourent démontrent l’existence d’«une entreprise criminelle» menée par certains responsables du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). «Ce que révèle la juge Ayombo, c’est que les instruments de justice ont été détournés pour servir une opération politique et mafieuse», insiste le communiqué.
Accusations de «crime d’État» et annonce des poursuites
S’estimant victime d’un acharnement illégal depuis le renversement d’Ali Bongo, cette branche du PDG hausse le ton et annonce le lancement immédiat de démarches judiciaires au Gabon et à l’étranger devant la Cour africaine des droits de l’homme et la Cour pénale internationale. Objectif : faire juger «les auteurs, complices et commanditaires de ces actes de torture et de manipulation d’État». Elle exige également la création d’une commission d’enquête internationale, la libération immédiate des détenus, l’annulation des procédures biaisées, la restitution des biens saisis dans des conditions qu’il qualifie de «spoliation organisée».
De plus, la publication des montants et biens saisis, toujours non répertoriés officiellement. Dans sa démarche, elle prend la défense de la juge Ayombo, évoquant «une victime collatérale d’un système de pression» et prévient : «toute tentative d’intimidation ou de sanction contre elle sera interprétée comme une nouvelle atteinte à l’indépendance de la justice». Elle affirme son soutien à Ali Bongo qui a été entendu à Paris en qualité de victime dans une procédure pour crimes contre l’humanité. «Il a été arbitrairement privé de liberté pendant près de deux ans, sans la moindre charge», souligne le communiqué, dénonçant une détention «inhumaine» ayant compromis sa santé.
Un appel à la vigilance nationale et internationale
Onanga Y’Obégué et ses compagnons appellent la population gabonaise à «refuser la peur» face à ce qu’ils nomment la «dérive autoritaire» d’un régime qu’il ne reconnaît pas comme légitime. «Le Gabon ne peut pas être bâti sur le mensonge et la brutalité. Nous mènerons sans relâche le combat pour que la vérité éclate et que justice soit rendue», conclut le communiqué, signé par le secrétaire général Ali Akbar Onanga Y’Obegue. Une contre-offensive du PDG en faveur de la famille Bongo qui interroge néanmoins alors que la branche considérée comme légale et légale soutient ouvertement le Brice Oligui Nguema depuis le coup d’État.

1 Commentaire
Il faut vraiment être gonflé ce Club d’assassins. Vous avez la chance qu un des vôtre ait pris et gagné le pouvoir!!