Traité de «maudit» et de «corrompu» par un activiste, Me Moumbembé contre-attaque en justice

Cible du jeune activiste gabonais Nazih, qui l’a récemment présenté dans un de ses directs comme un corrompu doublé d’un «maudit» après qu’il a prétendument caché à son domicile Hervé Patrick Opiangah avant son exil, Me Jean-Paul Moumbembé, avocat au barreau du Gabon, a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse, injures et diffamation publiques.

Me Jean-Paul Moumbembé a déposé plainte contre le jeune activiste Marwane Nazih. © D.R./GabonReview
Son live du samedi 19 avril dernier, Marwane Nazih se le rappellera peut-être longtemps. Le jeune activiste, habitué aux «clashs», risque une grosse amende, voire de la prison, après s’en être pris à Me Jean-Paul Moumbembé qui a déposé plainte, le 5 mai 2025, auprès du procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville pour injures et diffamation publiques, dénonciation calomnieuse. Des faits punis par les articles 242, 283, 284 et 286 du Code pénal.
Sur les réseaux sociaux, le jeune activiste s’est en effet montré particulièrement désobligeant à l’endroit de l’avocat qu’il a traité de «maudit» et de «corrompu» du fait qu’il a prétendument «caché» à son cabinet sis au quartier Charbonnages, dans le 1er arrondissement de Libreville, Hervé Patrick Opiangah. À en croire Marwane Nazih, l’avocat au barreau du Gabon aurait donc participé à la «fuite» hors du pays de l’homme d’affaires et ex-ministre des Mines recherché par les forces de l’ordre pour une curieuse affaire de mœurs. Selon le même activiste, Me Moumbembé n’aurait pas agi seul. Secrétaire permanente du Conseil supérieur de la magistrature, Paulette Akolly aurait elle aussi caché le «fugitif» après son séjour supposé chez l’avocat.
«Tout ceci comporte des affirmations négatives, dénuées de preuves», réagit Me Martial Dibangoyi-Loundou, l’avocat de Me Moumbembé qui, s’il confirme que des agents se sont bel et bien présentés à l’étude de son client, celui-ci n’y était pas présent. «L’on se demande d’où tient-il ces allégations», s’interroge le conseil dénonçant des «propos suffisamment graves» ainsi que des «menaces non voilées» proférées par le mis en cause. «À tout le moins, le délit de menace et d’injures perpétré contre sieur Jean-Paul Moumbembé porte atteinte à sa profession […] Il s’agit de rétablir l’honneur d’un homme, et au-delà d’une corporation à laquelle il appartient», défend Me Dibangoyi-Loundou.

1 Commentaire
Cher compatriote Marwane Nazih, cela va t’aider à t’agir et comprendre que même contre le diable, on agit avec sagesse.