À fin octobre 2025, Air France pourrait réduire ses vols directs entre Libreville et Paris, passant à quatre vols directs hebdomadaires. C’est du moins ce que relaient, depuis plusieurs heures, des médias au Gabon. Pour compenser, la compagnie opérera trois vols indirects via Pointe-Noire au Congo. 

La compagnie aérienne Air France envisage de réduire ses dessertes sur le Gabon (illustration). © ISA HARSIN/SIPA

 

La compagnie aérienne Air France va réduire ses dessertes sur le Gabon. L’information est abondamment relayée par les médias gabonais qui font noter que cette décision devrait entrer en vigueur à la fin du mois d’octobre prochain. 

La décision du transporteur français est en effet motivée par la recherche de rentabilité face à la charge financière que représentent les surtaxes aériennes imposées au Gabon. Ce qui  rend visiblement l’aéroport international Léon Mba de Libreville moins compétitif et attractif pour les compagnies. Selon des sources concordantes, d’autres compagnies pourraient emboîter le pas à Air France si la situation perdure.

Le Gabon est en tête des pays africains où les taxes et redevances sur les vols internationaux sont les plus élevées. Le rapport 2024 de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) révèle qu’un passager quittant le Gabon paie en moyenne 297,70 dollars, soit plus de 167 000 FCFA, rien qu’en frais. Le rapport souligne que «le Gabon est le pays le plus cher d’Afrique pour les départs aériens internationaux». 

Ces frais impactent doublement les compagnies aériennes et les voyageurs

Fin mai dernier, au Gabon, un communiqué du ministère des Transports annonçait le «changement des taxes de sûreté aéroportuaire sur les passagers dans les aéroports du Gabon». Dès le 1er juin 2025, on devait enregistrer une flambée de +157 % des taxes aériennes. Ce fardeau tarifaire excessif freine la croissance du transport aérien dans la région, déjà confrontée à des infrastructures limitées et des coûts d’exploitation élevés.

Ces frais impactent doublement les compagnies aériennes et les voyageurs. Les compagnies voient leur rentabilité réduite, contraignant certaines à revoir leurs fréquences ou itinéraires, tandis que les voyageurs se heurtent à des billets d’avion toujours plus chers. Une dynamique qui risque davantage de ralentir le développement du transport aérien gabonais et africain, alors que le continent a un besoin crucial d’une meilleure connectivité aérienne pour son développement économique.

Quoi qu’il en soit, cette situation donne un avantage compétitif à des hubs alternatifs comme Pointe-Noire, désormais privilégié par Air France pour ses vols indirects au départ de Libreville. Cette stratégie pourrait inciter d’autres compagnies à adopter des itinéraires similaires. L’enjeu est donc crucial pour le Gabon qui pourrait voir son trafic aérien international diminuer si aucune mesure n’est prise pour alléger ces surtaxes et renforcer l’attractivité de son aéroport.

 

 
GR
 

1 Commentaire

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