À l’occasion de la 139e Journée internationale du travail, célébrée le 1er mai 2025, les travailleurs gabonais, par la voix de leurs représentants syndicaux, ont exprimé leurs attentes face aux défis socioéconomiques du pays. En réponse, le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a salué leur contribution tout en réaffirmant l’engagement du gouvernement à construire un environnement de travail stable, inclusif et respectueux des droits sociaux.

Les travailleurs gabonais, réunis autour du thème « Garantir des emplois qualifiés et décents pour tous en vue d’une prospérité partagée », ont exprimé leur optimisme prudent, mais aussi leur impatience devant les urgences sociales à traiter. © Primature

Le 1er mai 2025 ne s’est pas limité à une simple commémoration symbolique au Gabon. À l’aube du retour à l’ordre constitutionnel, les travailleurs gabonais, réunis autour du thème « Garantir des emplois qualifiés et décents pour tous en vue d’une prospérité partagée », ont exprimé leur optimisme prudent, mais aussi leur impatience devant les urgences sociales à traiter.

S’exprimant au nom des travailleurs gabonais, la représentante de la Confédération syndicale USAP, Légnongo, a salué la présence du chef de l’État à cette cérémonie et l’a félicité pour son élection, vue comme une « opportunité » pour impulser des réformes majeures. « Le pays tout entier est un chantier et sa transformation est visible », a-t-elle reconnu, avant de rappeler que cette dynamique doit impérativement s’accompagner d’« actions fortes en faveur des travailleurs et de la prospérité partagée ».

La responsable syndicale a plaidé pour un « changement de paradigme » impliquant un dialogue social permanent, une réforme en profondeur de la fonction publique, la révision du Code du travail, et l’activation du Conseil national du dialogue social. Elle a appelé le président à « rencontrer les masses laborieuses » pour jeter les bases d’un nouveau contrat social, espérant que les récentes assises sur l’emploi aboutissent à des résultats concrets.

Le gouvernement appelle à la lucidité, la solidarité et à la poursuite du dialogue

© Primature

En réponse, le Premier ministre Raymond Ndong Sima, s’adressant aux partenaires sociaux, a reconnu la contribution essentielle des travailleurs à l’économie nationale. « C’est vous qui faites tenir debout notre édifice, en créant de la richesse », a-t-il affirmé, rendant hommage à leur engagement quotidien malgré les difficultés.

Le chef du gouvernement a salué la responsabilité des syndicats et du patronat dans le maintien de la paix sociale depuis le début de la transition. « Merci pour tout ce que vous donnez du meilleur de vous-même, avec l’énergie la plus forte, tous les jours, pour impacter la vie de tous les autres citoyens », a-t-il souligné.

Appelant à plus de lucidité, de responsabilité et d’objectivité dans l’analyse des défis, Raymond Ndong Sima a affirmé la volonté du gouvernement de poursuivre les réformes pour transformer durablement le monde du travail. Il a aussi promis que le dialogue social resterait l’outil central d’une action concertée, soulignant que la prospérité ne peut être atteinte sans efforts conjoints et compréhensifs.

Un contrat social à construire ensemble

Le 1er mai 2025 aura ainsi cristallisé deux réalités convergentes : l’attente forte des travailleurs pour des réformes immédiates et visibles, et l’engagement du gouvernement à y répondre avec méthode. L’heure est à la refondation d’un pacte social national, où l’écoute, la transparence et la responsabilité doivent prévaloir.

Dans ce contexte post transition, les syndicats attendent des actes forts, notamment sur les conventions collectives, la protection sociale, la lutte contre le travail précaire et l’amélioration des carrières publiques. Le gouvernement, lui, mise sur un climat social apaisé pour garantir l’efficacité des politiques publiques.

La balle est désormais dans le camp de toutes les parties prenantes : « Les défis sont énormes mais ne sont pas insurmontables. Le temps est propice pour qu’ensemble, nous construisions le Gabon dont nous rêvons tous », a conclu Légnongo.

 
GR
 

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