Inspiré à des milliers de mètres d’altitude, loin de la terre de ses ancêtres, Hervais Omva livre ici une tribune portée par une âme et une conviction profonde : celle d’un Gabon renouvelé. Le Gabon ne peut plus être une caricature de lui-même. L’espoir suscité par la transition, la démocratie retrouvée et la mise en place d’un gouvernement enraciné dans les réalités du pays annoncent une nouvelle ère. Expert en agriculture durable, l’auteur appelle dans cette tribune à un engagement collectif : celui d’un Gabon réellement libre, productif et souverain, guidé par une gouvernance de foi, de responsabilité et d’action, pour transformer cet espoir en prospérité concrète.

Le Gabon ne peut plus être une caricature de lui-même. L’espoir suscité par la transition, la démocratie retrouvée et la mise en place d’un gouvernement enraciné dans les réalités du pays annoncent une nouvelle ère. © D.R.

 

Hervais Omva est expert en stratégies agricoles durables, agripreneur engagé. © D.R.

Je refuse que mon pays continue à vivre dans l’ombre de lui-même, soumis à la honte quotidienne, au découragement généralisé et au pessimisme chronique. Le Gabon n’est pas un pays pauvre. Il est immensément riche, non seulement de ses ressources, mais surtout de son peuple. La résignation n’est plus une option. L’heure est venue pour chaque Gabonais de dire non à l’immobilisme et de se lever avec foi et dignité.

C’est avec cette conviction que j’ai soutenu, comme des milliers d’autres, le programme du CTRI conduit par le président de la transition, aujourd’hui élu démocratiquement. J’ai observé, j’ai sensibilisé, j’ai agi. Car nous avons cru, non en des slogans, mais en une volonté sincère de rupture. Aujourd’hui, je rends grâce à Dieu d’avoir permis l’émergence d’un homme – et d’un couple – qui craint et respecte Dieu à la tête de l’État. Ce retour à l’éthique est le socle sur lequel bâtir une gouvernance véritablement humaine et juste. « Le temps du Gabonais résigné est révolu ; place au Gabonais debout et fier. »

Une équipe gouvernementale au service du peuple

Le nouveau gouvernement, salué avec ferveur par la population, incarne une rupture nette avec les pratiques anciennes. Il est composé d’hommes et de femmes issus du terrain, dont le parcours résonne avec les réalités profondes de notre société. Leur mission ne se limite pas à occuper des fonctions : ils doivent assainir la gestion publique, restaurer l’intégrité, combattre la corruption et bâtir une gouvernance enracinée dans l’écoute et la responsabilité. En confiant des portefeuilles clés à des profils sobres, compétents et connectés aux besoins du peuple, le président envoie un signal fort : le Gabon entre dans l’ère du service public sincère. « Gouverner, ce n’est plus régner. Gouverner, c’est servir — avec humilité et foi. »

La composition même du gouvernement est porteuse de symboles : un banquier solide à l’Économie pour sécuriser les finances publiques, un patriote sobre à la tête du secteur pétrolier pour briser les chaînes de l’opacité, un général jeune et sage aux Forêts pour repenser notre rapport à la terre. C’est cette alchimie entre compétence, probité et enracinement qui offre l’espoir d’un État réconcilié avec ses citoyens. Les attentes sont grandes, mais la confiance est là, parce que pour une fois, ce gouvernement ressemble au pays réel. « Un gouvernement qui écoute et agit pour son peuple est un instrument divin. »

La souveraineté alimentaire comme pilier de la dignité nationale

Notre dépendance alimentaire est une absurdité politique et un échec collectif. Comment justifier qu’un pays si peu peuplé, riche en terres, en eau et en soleil, en soit réduit à mendier son alimentation à l’extérieur ? L’agriculture n’est plus un secteur secondaire : elle est une question de survie, d’indépendance, de dignité. Réduire la facture des importations, maîtriser les prix, stabiliser l’offre : c’est en plantant, en élevant et en transformant localement que nous relèverons la tête. Et c’est en mangeant ce que nous produisons que nous restaurerons notre souveraineté. « Tant que notre pain vient d’ailleurs, notre liberté est un mirage. »

La nomination d’une femme à la tête du ministère de l’Agriculture est une décision forte. Qui mieux qu’une mère pour comprendre la gravité de la faim, l’exigence de qualité et l’urgence d’agir ? Le soutien à la petite agriculture, à la jeunesse rurale, à la mécanisation adaptée et à la transformation locale doit être total. Produire localement, manger gabonais, créer des champions nationaux, et faire du Gabon une terre nourricière : voilà notre devoir sacré. La souveraineté alimentaire n’est pas un luxe, c’est une urgence. « Une nation qui ne contrôle pas son assiette ne contrôlera jamais son avenir. »

Reprendre le contrôle de nos ressources

Pendant trop longtemps, le Gabon a vu ses richesses naturelles s’évaporer au profit d’intérêts étrangers ou de réseaux opaques. Le pétrole, le bois, le poisson – autant de trésors exploités sans rejaillir sur la population. Cela ne peut plus durer. L’heure est venue de refermer les brèches, de renégocier les contrats, d’exiger la transparence, et de réorienter les bénéfices vers le bien commun. Désormais, chaque concession, chaque cargaison, chaque transaction devra répondre à une logique de justice sociale et de développement national. « La richesse du sol ne vaut que si elle enrichit l’homme qui l’habite. »

L’économie gabonaise ne doit plus être un pipeline à sens unique vers l’extérieur. Le premier marché du Gabon, c’est le Gabon lui-même. Il faut transformer ici, consommer ici, investir ici. Le bois ne doit plus partir brut, le poisson ne doit plus être vendu en mer, le pétrole ne doit plus financer des paradis fiscaux. Chaque grume, chaque goutte, chaque filet de poisson doit d’abord répondre aux besoins du peuple gabonais. C’est la condition de notre prospérité collective. « Chaque goutte de pétrole, chaque arbre coupé, chaque poisson pêché doit enrichir le Gabon et les Gabonais. »

Un engagement personnel pour le Nouveau Gabon

Je suis expert en stratégies agricoles durables, agripreneur engagé. Et aujourd’hui, je m’engage publiquement pour un Gabon libre, fort, juste et prospère. Nous sommes des milliers à vouloir ce changement, et nous serons là pour veiller à sa mise en œuvre. La confiance n’exclut pas le contrôle. C’est avec Dieu, nos ancêtres, et l’appui du peuple que nous accompagnerons ce nouveau souffle. Le Gabon est en marche. Et cette fois, il ne s’arrêtera plus. « Le nouvel esprit gabonais, c’est foi, courage, transparence et responsabilité. »

Vive le Gabon libre et souverain. Vive le nouvel esprit gabonais. Vive Dieu, source de tout engagement juste et vrai.

Hervais Omva est expert en stratégies agricoles durables, agripreneur engagé.

 
GR
 

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