Si dimanche, à l’occasion de la célébration du 65e anniversaire de l’Indépendance du Gabon, le chef de l’État a exprimé sa fierté après qu’il a présidé la cérémonie de levée des couleurs sur «le plus haut mât d’Afrique centrale», ce lundi 18 août, dans une nouvelle tribune, Gervais Fabrice Odjouga l’exhorte à faire plus. Pour une véritable réaffirmation de la souveraineté nationale, le journaliste et observateur de la vie politique gabonaise invite Brice Clotaire Oligui Nguema à rendre visible le premier symbole du Gabon à toutes ses frontières. 

Brice Clotaire Oligui Nguema procédant à la levée des couleurs, le 17 août 2025, au Mont-Bouët à Libreville. © D.R.

 

Gervais Fabrice Odjouga. © D.R.

Monsieur le Président de la République,

En ce 17 août, notre pays commémore le 65e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Ce moment solennel et symbolique, chargé d’histoire et d’espoir, est aussi l’occasion pour chaque citoyen de réfléchir à la portée réelle de notre indépendance, à l’état de notre unité nationale et aux moyens de préserver, de renforcer et de manifester notre souveraineté sur l’ensemble du territoire.

C’est dans cet esprit que, moi, Gervais Fabrice ODJOUGA, Journaliste et Observateur de la vie politique gabonais, je me permets, à travers cette tribune, d’attirer respectueusement votre attention sur la nécessité d’ériger à chaque frontière terrestre, maritime et aérienne du Gabon, un grand mât arborant fièrement notre drapeau national (Vert-Jaune-Bleu), visible de loin, majestueux et permanent. Ce geste, en apparence simple, serait d’une grande portée symbolique, identitaire et diplomatique.

Dans un monde en recomposition, où les questions de souveraineté, d’intégrité territoriale et de fierté nationale reviennent au cœur des enjeux géopolitiques, marquer clairement et fièrement les limites du territoire national est un acte fort. Cela réaffirme non seulement notre droit sur notre sol, mais aussi notre volonté de protéger chaque portion du territoire, de Bitam à Mayumba, de Mikébé à Pana, de Malinga à Kabala.

Les frontières ne sont pas que des lignes tracées sur des cartes, elles sont les garde-fous de notre intégrité territoriale. Dans un contexte régional marqué par des enjeux sécuritaires, migratoires et économiques, la présence d’un grand mât surmonté de notre drapeau serait un rappel constant, tant pour les Gabonais que pour nos voisins, que ce territoire est sous la protection et la souveraineté du Gabon.

À l’exemple du grand mât que vous avez fait ériger sur le Boulevard Triomphal de Libreville, où flotte fièrement notre drapeau national, une telle initiative aux frontières s’inscrirait dans le prolongement de votre vision : protéger l’intégrité du territoire national, raviver le patriotisme et réaffirmer la dignité du peuple gabonais.

Monsieur le Président, dès votre arrivée au pouvoir, vous avez instauré, dans chaque administration, la levée et la descente des couleurs nationales les lundis et vendredis. Ces gestes simples, mais puissants ont déjà réhabilité dans les esprits le sens du respect dû à nos symboles.

Ériger des mâts monumentaux aux frontières serait un pas supplémentaire dans cette entreprise de réappropriation de notre identité nationale.

Cette démarche s’inscrit pleinement dans votre vision politique de restauration, dans cette dynamique de reconquête des fondements républicains et de réappropriation des leviers de souveraineté. Elle constituerait un prolongement concret de vos récentes mesures courageuses de nationalisation de certains secteurs économiques clés, visant à autonomiser la jeunesse gabonaise et à replacer notre économie entre nos propres mains. Ce sont là des gestes forts que nous saluons et que nous vous remercions d’avoir pris dans un contexte aussi exigeant.

Monsieur le Président, la jeunesse gabonaise, les populations rurales, les agents des forces de sécurité et les générations futures ont besoin de symboles visibles de l’appartenance nationale. Un drapeau fièrement hissé à chaque frontière, flottant au vent, est un rappel constant de notre identité collective, de nos droits, mais aussi de nos devoirs envers cette patrie que nous chérissons.

En vous renouvelant mon profond respect et mes encouragements pour la mission noble que vous portez, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l’assurance de ma très haute considération.

Vive le Gabon souverain ! Vive la République !

Bonne Fête de l’Indépendance à tout le peuple gabonais.

Gervais Fabrice Odjouga, Journaliste et Observateur de la vie politique du Gabon.

 
GR
 

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